Les corps de neuf Égyptiens tués la semaine dernière en Libye ont été rapatriés en Égypte. Ils font partie des 16 ressortissants égyptiens qui auraient été tués par des passeurs libyens dans la ville de Bani Walid. Les 7 autres victimes sont toujours en Libye où elles doivent être autopsiées et identifiées.
Une nouvelle fois, des Égyptiens décédés sont rapatriés de Libye. Cela fait 5 ans que cela dure. Les ressortissants égyptiens sont devenues des cibles depuis le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011.
MUSTAFA AMER
Chercheur, Étude des groupes islamiques
"Les groupes terroristes, en particulier Daesh, ciblent les Égyptiens. Ils envoient un message au gouvernement pour qu'il suspende l'afflux d'Égytiens en Libye. Ils instillent également la peur dans le gouvernement pour qu'il ne participe à aucune coalition contre les groupes terroristes."
Mais cette fois, les assassins seraient des passeurs. Les victimes tentaient de rejoindre la Libye pour chercher du travail. L'incident a provoqué un scandale et la population appelle le gouvernement à faire plus pour arrêter les migrations illégales.
MUSTAFA AMER
Chercheur, Étude des groupes islamiques
"Le gouvernement a fait beaucoup sur cette question et il a continuellement mis en garde les Égyptiens contre les voyages en Libye. Mais les citoyens ne veulent rien savoir en raison des difficultés économiques qu'ils traversent. Ils fuient en Libye pour travailler comme ouvriers dans le secteur immobilier. Ils veulent profiter du gigantesque processus de reconstruction lancé par le gouvernement libyen pour réparer tous les dégâts causés par le renversement de Mouammar Kadhafi.
Le taux de chômage a dépassé les 20% ces 5 dernières années en Égypte. Et avec la détérioration de la situation économique, les Égyptiens sont chaque année plus nombreux à émigrer de manière illégale.
YASSER HAKIM
Le Caire, Égypte
"Les migrants illégaux vont soit en Libye pour du travail soit en Europe. Aussi longtemps que ce processus se poursuivra, les 16 victimes de la semaine dernière ne seront pas les dernières."
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