En République populaire démocratique de Corée, s'ouvre aujourd'hui (vendredi) le congrès du Parti des travailleurs, premier congrès du parti au pouvoir depuis 36 ans. Le congrès a été appelé par le leader de la République populaire démocratique de Corée, Kim Jong-un, qui devrait ainsi consolider son pouvoir et peut-être confirmer le statut de puissance nucléaire de la République populaire démocratique de Corée.
Le Congrès du Parti des travailleurs débute
C'est en octobre 1980 que s'est tenu le dernier congrès du Parti des travailleurs de la RPDC sous l'égide de Kim Il-sung, fondateur de la RPDC et grand-père de Kim Jong-un, qui n'était pas encore né. Aujourd'hui, les choses sont différentes. La RPDC est une puissance nucléaire et le monde attend de voir si elle va officiellement se déclarer comme telle. Les rumeurs font même état d'un 5ème essai nucléaire en parallèle du congrès.
En janvier de cette année, la RPDC a affirmé avoir mené un 4ème essai avec une bombe à hydrogène. Si cela était confirmé, alors il s'agirait d'un bond en avant technologique pour Pyongyang, qui mène également des tests de missiles balistiques et de fusées. Ce sont ces tests qui ont conduit à la résolution 2270 de l'ONU, résolution qui impose les sanctions les plus dures jamais prises à l'encontre de la RPDC. Ces sanctions concernent le transport, les finances, les livraisons d'armes et bien entendu, les essais nucléaires et tests de missiles. La Chine s'est engagée à respecter à la lettre ces sanctions, mais elle a précisé que la situation sécuritaire de la Péninsule coréenne devaient également être abordée. La RPDC se sent menacée par la République de Corée et les dizaines de milliers de soldats américains qui y stationnent. Beijing exhorte la communauté internationale à prendre en compte les attentes de la RPDC.
WANG DONG
Directeur, École des études internationales
Université de Pékin
"Je pense que le rejet par les États-Unis et la République de Corée de la récente proposition de la RPDC, cette suspension temporaire des essais nucléaires en échange d'une suspension des manoeuvres militaires des États-Unis et de la République de Corée est une occasion ratée, si ce n'est une erreur."
NATHAN KING
CCTV Washington
"Pour Beijing, l'objectif à court terme est la reprise des pourparlers à 6 sur la RPDC, qui impliquent les deux Corées, la Chine, la Russie, les États-Unis et le Japon. Mais dans l'environnement actuel, les chances de réussite sont minimes. 60 ans après la division de la Corée, la péninsule est toujours dans l'impasse."
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