Le président intérimaire du Brésil Michel Temer a annoncé ses premières mesures pour tenter de sortir le pays d'une récession écrasante. Il s'agit là d'un défi qui ne peut être surmonté en une seule nuit. Mais pour ceux qui ont été frappés par les temps économiques difficiles, l'amélioration n'arrivera jamais suffisamment tôt.
Il y a la queue dans ce bureau de distribution des allocations. Et alors que le taux de chômage croît, c'est une situation similaire dans les agences pour l'emploi du pays.
De nouvelles mesures pour inverser la récession
FERNANDA TELES
Employée d'une usine au chômage
" J'ai été licenciée début mai car l'entreprise dans laquelle je travaillais a dû réduire les effectifs. Donc je viens ici aujourd'hui pour obtenir les allocations."
Et les espoirs parmi ceux qui sont présents ici se trouvent dans les changements politiques cruciaux que connait le pays suite à la procédure de destitution de la présidente Dilma Rousseff et qui pourraient améliorer l'économie.
CARLOS EDUARDO MONTEIRO
Ingénieur dans le civil au chômage
" Je pense que le simple fait qu'il y ait un changement sur le plan politique va renforcer la confiance, des investisseurs étrangers par exemple. Donc je pense que grâce à cela, les choses vont s'améliorer. Pas immédiatement, mais peut être d'ici la fin de l'année, après août."
PAULO CABRAL
Sao Paulo
" Alors que la récession s'enfonce, les gens sont anxieux de voir des signes de reprise. Mais les analystes avertissent que les mesures mises en place par le nouveau gouvernement nécessiteront du temps pour produire un effet et que la situation pourrait empirer avant de s'améliorer."
Le président par interim Michel Temer a annoncé qu'il proposerait un amendement constitutionnel en vue de créer un plafond aux dépenses publiques, visant à équilibrer les comptes du pays sur le long terme.
MICHEL TEMER
Président par interim
"Cela ne sera pas en douze jours, ni en un, deux ou trois mois, que nous parviendrons à sortir le pays de la crise. Non."
SILVIO PAIXAO
Professeur d'économie, FIPECAFI
"Le PIB du Brésil pour cette année va décroître d'au moins 5%. C'est mon estimation. L'année prochaine nous allons avoir des espoirs pour une croissance nulle. Et si tout se passe bien, le pays pourrait retrouver sa capacité de croissance et de développement d'ici 2022."
La plupart des analystes du marché et des associations commerciales décrivent les mesures de Temer comme un pas dans la bonne direction. Mais des syndicats et des activistes sociaux déclarent qu'il s'agit là d'un moyen de réduire les financements de la santé, de l'éducation et des programmes sociaux tout en renforçant la récession. La division politique continue de croître au Brésil, alors que l'économie s'affaiblit.
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