Un accord à Alger sur le gel de la production du pétrole de l'Opep improbable (SYNTHESE)

09-28-2016 09:22

ALGER, 27 septembre (Xinhua) -- La réunion informelle de l' Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) qui se tiendra mercredi à Alger ne débouchera vraisemblablement pas sur une décision de gel ou de réduction de la production du pétrole.

C'est ce qui en est ressorti de la déclaration du ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zanganeh, en marge de la 15e édition du Forum international de l'énergie qui se poursuit mardi et mercredi dans la capitale algérienne.

Le ministre a expliqué que son pays souhaitait que l'Opep, dont Téhéran est membre influent, ne se prononce pas définitivement sur la production.

"L'Iran préfèrerait que la réunion de demain (aujourd' hui, NDLR) se limite à des concertations entre les pays membres de l'OPEP sur la production de l'organisation et que la décision finale soit adoptée lors de la rencontre de Vienne (Autriche) en novembre prochain", a indiqué le ministre dans une déclaration à la presse à l'occasion de

l'ouverture du forum.

Evoquant la production de son pays, le ministre iranien campe sur ses position, en exprimant a nouveau le souhait de reprendre son quota de 4 millions de barils par jour à court terme pour retrouver le niveau de production d' avant les sanctions internationales.Une déclaration qui n'a d'ailleurs pas tardé à faire son effet sur le marché boursier.

Mardi, les cours du pétrole baissaient en fin d'échanges européens.Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 45,68 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en recul de1,67 dollar par rapport à la clôture de lundi.Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 1,64 dollar à 44,29 dollars.

CONTRADICTOIRES

Au moment où le ministre iranien exprime son opposition à céder aux pressions de geler la production, son homologue saoudien Khaled Al-Faleh préfère temporiser. Interrogé sur la position de son pays lors de cette rencontre, le ministre a répondu que "l'Arabie Saoudite soutient toute position qui garantit la stabilité des prix", tout en affichant son optimisme quant à la possibilité de rétablir l'équilibre du marché qui "connaît une amélioration de jour en jour".

Pour étayer ses propos, M. Al-Faleh a cité les prévisions de hausse de la consommation mondiale ainsi que les indicateurs "positifs" sur le marché américain au cours des trois dernières semaines.

Plus positif, le ministre saoudien voit que les avis "commencent à se rapprocher" entre producteurs OPEP et non-OPEP en vue de préserver la stabilité du marché pétrolier, a-t-il dit.Des déclarations contradictoires qui témoignent des divergences qui existent au sein du cartel.Avril dernier, les membres de l'Opep, excepté l'Iran, s'étaient réunis à Doha (Qatar) en présence de la Russie pour tenter de faire rehausser les prix.

Les prix du pétrole dont les pays membres de l'Opep en dépendent pour mener leurs politiques économiques et sociales sont passés de 115 dollars/baril en juin 2014 à moins 50 ces jours-ci, enregistrant ses niveaux les plus bas le 20 janvier dernier à 27 dollars, soit à peine son coût de revient. Fin

>> Suivez toutes nos actualités sur notre page Facebook

Rédacteur:Jin Wensi |  Source:
french.xinhuanet.com
A vous de (re)voir
channelId 1 1 1
860010-1116060500