Les studios d’animation exploitent leurs droits de propriété intellectuelle

02-16-2017 09:51

Le studio du film d'animation de Shanghai, l'une des plus importantes et anciennes maison de production de dessins animés chinois, a ouvert un nouveau café en hommage à ses personnages célèbres. Une manière d'exploiter sa considérable propriété intellectuelle.

Le Sergent Chat noir, le Roi Singe, les Hulu Boys... Ces stars des dessins animés ont marqué la génération chinoise née après les années 80. Ils sont désormais les rois du nouveau café de leur maison-mère, le studio d'animation de Shanghai. Génériques en bande son, le lieu est plein de produits dérivés. Il attire des dizaine de visiteurs chaque jour. De nombreux nostalgiques en quête de souvenirs d'enfance.

Les studios d’animation exploitent leurs droits de propriété intellectuelle

Les studios d’animation exploitent leurs droits de propriété intellectuelle

"L'atmosphère est agréable. Cela me rappelle de nombreux souvenirs d'enfance. Le menu et les prix sont aussi très convenables."

"J'aime le Sergent Chat noir. Je pense que notre industrie du dessin animé a vraiment besoin de ça. Nous ne pouvons pas avoir uniquement des personnages de dessin animé étrangers."

Les dessins animés chinois ont connus des difficultés de rentabilité dans le passé. Aujourd'hui, les studios prennent conscience de l'importance des revenus issus de l'exploitation des droits de propriété intellectuelle.

HAN XIAOFEI

Shanghai Han Ma Culture Media Company

"Ce sont les dessins animés que nous regardions lorsque nous étions petits. La sortie de "La lanterne de lotus" a marqué un tournant dans l'industrie de l'animation chinoise. C'était le premier film du studio d'animation de Shanghai. Aujourd'hui, ce café, qui rend hommage aux stars des bandes dessinées, les laisse en interaction directe avec le consommateur ; c'est une très bonne manière d'exploiter nos droits de propriété intellectuelle."

Si l'industrie de l'animation chinoise est désormais florissante, elle est toujours en retard comparée à celle des États-Unis ou du Japon. 

HAN XIAOFEI

Shanghai Han Ma Culture Media Company

"En 2003, la Chine a importé de nombreux dessins animés étrangers, mais le gouvernement les a interdit de diffusion en prime time à la télévision. 

Ce n'est qu'ensuite que le gouvernement a autorisé les studios chinois à produire leurs propres films. Pour les aider, il a offert des subventions. De nombreux studios se sont alors créés, attirés par l'appât du gain. Résultat, la qualité des dessins animés était plutôt médiocre. Le gouvernement a donc supprimé les subventions en 2010. Les faux studios ont fermé. Ne sont restés sur le marché que ceux qui avaient un réel potentiel."

Aujourd'hui, le succès du streaming ouvre de nouvelles portes à l'industrie du dessin animé.

Pour preuve, le studio de Han possède - à lui seul - 5 projets en cours de production.

Han se dit optimiste quant à l'avenir du dessin animé chinois. Une industrie qui a fait plus d'un milliards de yuans de vente l'an dernier. Un chiffre en augmentation de 20% comparé à l'année dernière. 

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Rédacteur:Jin Wensi |  Source:
CCTV.com
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