>  Chaîne française >
Des moines, la nature et l´harmonie 
cctv.com 05-08-25 11:44 

Dans un pays au développement rapide comme la Chine, il est difficile de trouver un endroit où les êtres humains peuvent encore vivre en état d'harmonie avec d'autres formes de vie.

Mais caché dans les montagnes vallonnées de l'ouest de la province du Sichuan, un tel endroit existe. Sur le mont Pamuling, « les oiseaux sautent sur votre main pour manger, » un dicton populaire des habitants locaux.


Photo offert par l''internaute

Environ 24 kilomètres à l'est du comté de Yajiang dans la préfecture Ganzi du Tibet, Pamuling est connecté à l'autoroute d'Etat 318 par une petite route étroite poussiéreuse.

En tournant sur un chemin poussiéreux d'une largeur ne pouvant laisser passer qu'une voiture, vous avez l'impression de vous rendre vers un endroit spécial.

Tandis que la route monte, vous commencez à voir un différent type de végétation, des forêts caduques d'orme, de bouleau et de chêne, des forêts primitives de conifères constituées de sapins, de pins et d'épicéas, et finalement de denses massifs d'arbustes de rhododendron.

Des arbres imposants avec des troncs couverts de lichen épais et trop large pour être tenu par les bras sont partout.

Des arbustes de Rhododendron plus grands que de petits arbres parsèment les lieux, les fleurs blanches, jaunes et roses sont en pleine floraison.

Le long de la route, les chants des oiseaux assis sur les branches des arbres apporte le chant de la symphonie de la nature tandis que des écureuils rondelets s'élancent comme des flèches d'arbre en arbre et les faisans traversent la route.

A la fin de la montée de 11 kilomètres se trouve un grand pré alpin. A 3 988 mètres au-dessus du niveau de la mer, le sommet du mont Pamuling ressemble à un grand lit de fleurs.

Au sommet, vous avez une vue sur des ravins profonds et de nombreuses montagnes baignant dans les nuages.

Et au centre du pré se trouve le monastère de Pamuling.

Avec un hall d'assemblée de deux étages, une paire de chapelles et plusieurs immeubles servant de quartiers résidentiels, la lamaserie peut être difficilement considérée comme étant grande, ceci en comparaison avec certains monastères trouvés dans les régions tibétaines.

Mais ceci est en partie la raison pour laquelle l'environnement de la montagne est resté si frais et pur, a déclaré un moine s'appelant Gongbu au China Daily, tout en se tenant debout sur le pré tinté par le coucher du soleil.

« Pamuling est l'une des montagnes sacrées les plus célèbres dans les régions tibétaines, » a-t-il déclaré. « Notre monastère a été son protecteur pendant 900 ans. »

D'après ce moine âgé de 31 ans, qui a pratiqué le bouddhisme sur la montagne pendant 20 ans, le monastère, construit par un maître de l'ordre de Kagyupa et qui fut autrefois le foyer de centaines de moines, est l'un des plus importants monastères de la préfecture de Ganzi du Tibet.

Il a été détruit pendant la « révolution culturelle » (1966-76) mais reconstruit 24 ans plus tard. A présent, il abrite plus 40 moines tibétains.

Les forêts ont cependant été épargnées des ravages commis par l'homme, a-t-il déclaré, mais elles ont été une fois endommagée légèrement par le feu.

« Parce que la plupart des individus vivant autour de la montagne sont Tibétains comme nous, » a déclaré Gongbu, « Ils sont tous de pieux fidèles du bouddhisme et se sentiraient coupables d'abîmer quoique ce soit sur une terre aussi sainte que celle recouvrant la montagne de Pamuling. »

Le moine est originaire d'une telle famille de Tibétains vivant au pied de la montagne.

Alors que les forêts des montagnes à proximité ont diminué au cours des années, celles se trouvant sur Pamuling se sont développées.

« Les bois sont le dernier refuge pour de nombreuses espèces de la faune dans cette zone, » a-t-il déclaré. « C'est pour ça que les animaux sont partout. »

Il n'a pas révélé la raison pour laquelle ils n'avaient pas peur des humains, mais a dit qu'il en ferait la démonstration au cours de la prochaine matinée.

Un petit déjeuner au milieu de la faune

A six heures du matin, les chants des oiseaux sont suffisamment forts pour réveiller n'importe qui se trouvant dans un profond sommeil.

Dans le pré en face du monastère, les lièvres étaient occupés à se nourrir, les écureuils courent partout, et une paire de corbeaux au cou blanc se déplacent lentement.

A sept heures du matin, Gongbu et deux autres moines apparaissent dans le pré derrière le temple, chacun avec un sac de grains d'orge provenant des régions montagneuses.

L'un d'entre eux commence à appeler, « lo...lololo... »

Peu de temps après, une paire de faisans rouges sort d'un massif d'arbustes situé près du pré. Les beaux oiseaux avec leurs plumages recouverts de rouge, de vert et de blanc, se dirigent vers les moines.

Puis vint une famille de trois perdrix à gorge de couleur marron. Cette espèce placée sous la protection d'Etat de niveau 6, se trouve seulement dans l'ouest du Sichuan et est très rarement visible.

Près des murs du monastère de Pamuling, pourtant, ils mangeaient ensemble avec non seulement la paire de faisans rouge, mais aussi un coq et deux poules, après que les moines aient dispersés les grains d'orge de haute-montagne.

Sautillant à travers le pré tel une grosse grenouille, une grande grive brune s'est rapidement jointe à la partie.

Tous ces oiseaux se trouvaient à une distance de deux ou trois mètres des moines souriant.

Avec des ventres pleins, les oiseaux retournèrent dans les buissons vers huit heures du matin.

Gongbu et trois autres moines se sont ensuite dirigés vers le « kora », ou le sentier du pèlerin, du monastère.

Le Pamuling kora monte jusqu'à 4 100 mètres d'altitude où une grotte sainte se trouve dans une formation de rocher à l'est du pré. La marche prend environ une heure et demie à un rythme détendu.

Le sentier passe par plusieurs autels décorés avec des drapeaux de prière et de nombreuses pierres gravées avec des sutras, et des bois denses bordés avec des drapeaux de prière. Le long du chemin, vous pouvez voir le lever du soleil matinal faire son effet magique sur la brume laiteuse dans les vallées.

Les moines s'arrêtaient aussi de temps en temps pour nourrir les animaux.

Ils n'ont pas peur des moines. Et ceci à tel point que : « Parfois, ils bondissent sur notre main pour avoir l'orge des régions montagneuses, » a déclaré Gongu.

« Mais nous devons rester calmes et patients. »

D'après le moine, c'est une tradition de nourrir les animaux vivant sur la montagne, spécialement en hiver.

« C'est aussi l'une des manières dont nous éduquons les personnes locales, » a déclaré Gongbu.

« Maintenant, cela est devenu une habitude pour de nombreux habitants locaux de nous donner une poignée de grains d'orge des régions montagneuses pour nourrir les animaux, quand ils viennent ici en pèlerinage.

Une habitude locale

Les moines pensent que la culture traditionnelle est essentielle à la protection environnementale de la montagne sacrée. Mais ils se soucient aussi de son érosion dans les changements rapides de la société actuelle, alors que « de nombreuses personnes vivant dans cette zone ne peuvent parler ni tibétain, ni mandarin, mais seulement une langue mélangée. »

La bonne nouvelle est que le gouvernement local a prévu de transformer le lieu sain en une mini-réserve naturelle et les moines en gérants agréés de la réserve dans le futur.

A neuf heures du matin, Gongbu et d'autres moines grimpent dans la grotte. A l'intérieur, se trouve un moine qui a pratiqué le bouddhisme seul pendant presque un an, tout comme les constructeurs du monastère l'avait fait auparavant.

Près de la grotte, il y a un autre lieu saint, une fissure entre deux rochers penchés l'un contre l'autre. Environ de deux mètres de haut et de 20 centimètres de large à sa partie la plus étroite, elle est tout juste assez large pour laisser passer un adulte entre les voies de côté.

« Il est dit que les gens ayant commis des péchés ne peuvent pas passer, » a déclaré Gongbu.

Mais Gongbu et ses compagnons doivent être des personnes innocentes car ils peuvent se glisser à travers ce chemin sans aucun problèmes.

Rédacteur: Baiyun  Origine:People's Daily

A propos de nous . Recevoir la chaîne . Nous contacter Xinhua . Le Quotidien du Peuple . CRI . China.org.cn
Copyright © 2005 China Central Television. , All rights reserved.