Ngari(1) - Toucher le ciel

Source: CCTV.com | 01-10-2010 11:55

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C’est la terre sainte et fascinante des bouddhistes.

Célèbres dans le monde entier, ses lacs et montagnes sacrés ont toujours attiré d’innombrables explorateurs et scientifiques, ainsi que des adeptes du bouddhisme, de l’hindouisme, du Bön et bien d’autres.

Tous en ont été éblouis.

Ce plateau est entouré par la chaîne de l’Himalaya, les massifs du Gandise, du Kunlun et du Karakoram. Depuis des milliers d’années, en raison de ses pics hauts et escarpés et de ses paysages grandioses qui s’étendent à perte de vue, il est considéré comme « le Paradis de l’Ouest de la Terre Immaculée ». Les scientifiques l’ont également baptisé « le toit du monde ».

En langue tibétaine, Ngari signifie « le territoire supérieur de Tubo ».

Ce haut plateau réputé grandiose et mystérieux s’étend du mont Tanggula à l’Est, jusqu’à l’Himalaya à l’Ouest. Il est bordé par le mont Karakoram au Sud-Ouest, le mont Gandise au Sud-Est et le mont Kunlun au Nord. Il couvre une superficie totale de 345.000 km² pour une altitude moyenne d'environ 4.500 mètres.

Ici, le climat est sec et froid. La teneur en oxygène de l’air ne représente que 56% de celle du niveau de la mer. C’est un climat de mousson de haut plateau. La température annuelle moyenne est de zéro degré, tandis que les précipitations annuelles varient entre 50 et 200 millimètres. Sur le plateau, la végétation clairsemée est essentiellement constituée de buissons et de steppe.

Himalaya Gandise Karakoram Kunlun

Les chaînes de montagnes en arc de l’Himalaya, du Gandise, du Karakoram et du Kunlun s’étendent parallèlement vers le Nord-Ouest jusqu’au plateau du Pamir. Les crêtes du mont Gandise s’étendent sur plus de 1600 kilomètres d’Est en Ouest.

Les fleuves Shiquan, Xiangquan, Maquan et Kongque dévalent les plaines et ont autrefois nourri les civilisations des anciens royaumes de Zhang Zhung et Gugé.

En réalité, cette région de Ngari qui semble déserte et reculée est une région ouverte depuis l’antiquité. Du point de vue géographique, elle se trouve aux confins de deux grandes régions où le bouddhisme prospère, à savoir l’Asie centrale et l’Asie du sud. Elle a en outre été un carrefour très important pour les échanges culturels entre la Chine et l’étranger.

Le charme de Ngari est éternel. C’est une terre mystérieuse qui porte le ciel, rassemble les montagnes, fait couler l’eau bénite et préserve les paysages déserts.

Son ciel bleu, sa lumière dorée, ses moulins à vent ancestraux, ses lacs aux eaux limpides et ses rangées de montagnes, tout illustre cette beauté infinie.

Au cours de son histoire, Ngari a été baptisée « Sanwei », ou « les trois royaumes ». On pense aujourd’hui que ce nom faisait référence à trois régions qui comprenaient différentes caractéristiques géographiques ; il s’agit de Burang, entourée de sommets enneigés, de Zanda, entourée de roches, et de Rutog, entourée de lacs.

Burang Zanda Rutog

Il existe une légende émouvante sur les origines de Sanwei. À la fin du 9e siècle, le dernier roi de Tubo est tué par des esclaves rebelles. Le petit-fils aîné du dernier roi, Kyide Nyimagon, s’enfuit alors à Ngari et en devient le roi après avoir conclu une alliance matrimoniale avec le roi de Purang.