Des pays membres de l'Union Européenne sont intervenus dans la controverse sur les caricatures publiées au Danemark. Ils ont conclu que la presse devait faire preuve d'un meilleur jugement concernant les questions sensibles.

Au siège de l'UE à Bruxelles, de nombreux membres ont fait part de leur préoccupation, déclarant que des limites étaient nécessaires à la définition de la liberté d'expression.

Le député britannique, Sajjid Karim, a mis en doute l'argument que la publication respectueuse des lois était toujours fondée.

Sajjid Karim, député libéral britannique
Parlement européen

"Dans le cas présent, le jugement n'a pas été exercé de manière correcte. La réaction de la communauté islamique au sein de l'Europe a exercé en grande partie son droit à la manifestation pacifique. Malheureusement, cela n'a pas été le cas ailleurs. Ce que j'ai trouvé particulièrement inquiétant, c'est un manque d'appréciation de la part de ces organismes de presse, qui donnent des armes à une poignée d'extrémistes afin de réaliser leurs propres programmes. C'est là que le jugement sur la publication et la republication nous a fait défaut."

Un député suédois au Parlement européen, Gunnar Hkmark, a rappelé à l'auditoire que les gouvernement occidentaux ne supervisaient pas la publication de documents par les médias, contrairement à "nombres de régimes qui n'offrent aucune liberté d'expression."

Le député allemand, Cem Ozdemir, quant à lui, a affirmé que la violence des réactions face à la publication de ces caricatures avait attiré l'attention sur la nécessité de réfléchir aux réactions potentielles et au mauvais usage de documents publiés.

Des dizaines de manifestations ont eu lieu à travers le monde, suite à la publication de caricatures représentant le prophète Mahomet. YE Qiying, CCTV