"La Chine est le meilleur modèle de développement pour l´Afrique", selon un journaliste malien

Source: French. News. Cn | 10-01-2009 11:32

Taille du texte: T+ | T-

La Chine, pays pauvre et faible il y a 60 ans, est devenue un pays moderne qui, à mon avis, est le meilleur modèle de développement pour l'Afrique en quête de voie de salut, affirme mercredi à Xinhua Moussa Bolly, journaliste et chargé de Communication au ministère malien de la Jeunesse et des Sports.

Après la mise en oeuvre de sa politique d'ouverture et de réformes, la Chine n'a cessé d'accélérer son développement harmonieux pour se dresser parmi les nations prospères et incontournables, rappelle Moussa Bolly, à la veille du 60e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine.

Il a cité en ce sens l'ambassadeur de Chine au Mali, Zhang Guoqing : "le plus important, c'est de se rappeler que le peuple chinois a réussi à trouver, avec d'innombrables tâtonnements, la voie du développement propre à sa culture, à son histoire, à sa réalité socio-économique".

Moussa Bolly a également retenu les propos à ce sujet d'un conférencier de l'Amicale des anciens stagiaires et étudiants maliens de Chine : "Le modèle Chinois est un cas d'école. Ce pays nourrit plus de 1,3 milliard d'habitants dans la paix et la stabilité. La Chine nourrit 22 % de la population mondiale avec seulement 7 % des terres arables". "Et c'est en cela qu'elle doit être un modèle pour l'Afrique dont les pays, malgré leurs énormes potentialités, dépendent entièrement des exportations et de la générosité des fossoyeurs de leurs économies", renchérit M. Bolly. "La Chine s'est renfermée sur elle-même pour se développer à partir de ses valeurs culturelles et des aspirations de son vaillant peuple. Les dirigeants de la nouvelle Chine ont eu la clairvoyance de diagnostiquer les besoins réels du pays. Ce qui leur a permis de prendre des orientations claires. Ils ont compris que leur nation ne peut pas s'en sortir en mimant des modèles importés", ajoute-t-il.

"Comme le disait récemment le président Barrack Obama, +on ne peut diriger un gros navire comme une embarcation de fortune+. Et pourtant, c'est la pullule que les occidentaux voulaient faire avaler à cette nouvelle puissance qui leur coupe le sommeil. Après la révolution culturelle, le pays s'est ouvert sur le monde tout en sauvegardant jalousement ses valeurs essentielles : discipline, travail, innovation et patriotisme dans un centralisme démocratique assez efficace", souligne le jeune journaliste malien.

"C'est une Chine ambitieuse que l'occident a alors découvert. Systématiquement, il a essayé de lui mettre les battons dans les roues avec des questions de démocratie, de droits de l'homme... Mais, conscients qu'ils n'avaient aucune raison de se défaire d'un modèle qui fait le bonheur de leur peuple, les dirigeants ont gardé le cap. Et les récentes crises, surtout financières, ont mis à nu les travers du capitalisme en faveur de la Chine", relève-t- il.

"l'Afrique devait suivre l'exemple chinois. Mais, le complexe des décideurs africains devant l'occident, a fait que nous avions imité nos anciens maîtres et nous pataugeons aujourd'hui dans la pauvreté. Tant que les africains continueront à suivre l'occident, ils n'iront nulle part", martèle M. Bolly, ajoutant que ce courage de s'assumer a cruellement manqué aux dirigeants africains. Et pourtant, les leaders comme Modibo Kéita, Kwamé Nkrumah, Patrice Lumumba, Hamani Diori et autres avaient pris cette option pour se défaire définitivement du joug coloniale. Un choix politique et économique intolérable aux yeux des puissances colonisatrices qui, avec la complicité des ennemis des peuples africains, les ont balayés avec des coups d'Etat militaires.

"Et depuis, l'Afrique cherche sa voie en mimant les modèles imposés par les puissances occidentales. Centralisme démocratique, démocratie multipartite, libéralisme et privatisation sauvage, etc.

"Le meilleur exemple de ce nuisible mimétisme, ce sont les Programmes d'ajustement structurels imposés à l'Afrique à la fin des années 80 et durant la décennie 90. Cela a même conduit à la privatisation des secteurs de la Santé et de l'Education. Dans des pays comme le Mali, les écoles de formation des maîtres d'école ont été fermées alors que le système scolaire manquait cruellement de classes et d'enseignants bien formés.

"Quel est ce pays qui s'est développé dans l'histoire de la l'humanité sans investir convenablement dans l'éducation. L'occident, à travers la Banque mondiale et le FMI, a pourtant poussé de nombreux Etats africains à aller dans le sens contraire.

"Curieusement, ce sont les mêmes puissances qui se battent aujourd'hui pour renforcer l'emprise de l'Etat sur leur économie suite à la crise financière. Pour toutes ces raisons, la Chine est un modèle pour l'Afrique parce qu'elle est une amie sincère qui ne cherche à rien imposer à ces partenaires.

"Et comme le disait le Premier ministre chinois aux jeunes participants au Festival de la jeunesse sino-africaine (du 13 au 24 août 2009), "la Chine s'est engagée avec les pays africains depuis qu'elle-même était pauvre". Son appui se fait en fonction des besoins réels exprimés par les dirigeants africains. Et c'est cela le partenariat", fait remarquer Moussa Bolly.


Rédacteur: Liu Xinyan