Troisième préoccupation : les prix immobiliers
Le problème des prix immobiliers n'a jamais suscité une telle préoccupation que cette année. Dans les sondages réalisés par différents sites internet, le problème des logements se trouve parmi les premiers rangs.
Pour enrayer la hausse rapide des prix immobiliers, il faut, d'une part, augmenter le nombre de logements sociaux. D'autre part, trouver des solutions innovantes. Si les gouvernements locaux ne changent pas l'esprit de dépendance des « politiques foncières », il sera difficile pour les prix des terrains et des logements de retrouver un niveau rationnel. On attend un signal de freinage de la hausse des prix immobiliers qui pourra être lancé lors des « deux sessions ».
Quatrième préoccupation sur le bien-être : l'éducation, la santé et l'emploi
La difficulté de scolarisation, le coût élevé des soins médicaux, et le problème de l'emploi sont depuis longtemps trois questions importantes concernant le bien-être de la population, pour lesquelles le gouvernement a pris un grand nombre de mesures. Ces dernières ont porté leurs fruits : la réforme sur l'examen d'entrée aux établissements d'enseignement supérieur progresse malgré les controverses ; le lancement du projet de réforme du système de santé, ainsi que des mesures pour la promotion de l'emploi. Cependant, dans l'ensemble, des abus institutionnels graves existent encore, et les réformes n'ont pas encore abouti aux attentes de la population.
Récemment, le « programme national pour la réforme et le développement à long et moyen terme de l'éducation 2010-2020 » a enfin vu le jour, et l'« avis directeur sur la réforme pilote des hôpitaux publics » a été lancé. Ces mesures susciteront sûrement des répercussions au cours des « deux sessions ». On attend ainsi de nouvelles réponses pour ces « questions anciennes ».
Cinquième préoccupation : la réforme du système d'état civil
Depuis longtemps, la majorité des travailleurs paysans ne peuvent pas établir leur résidence en ville en raison des contraintes du système d'état civil chinois. 160 millions d'ouvriers paysans travaillent en ville, tandis que leurs droits de sécurité sociale demeurent dans les campagnes.
L'année dernière, Shanghai a essayé de rompre les barrières de ce système ; les provinces du Jiangxi et du Hunan ont annoncé la mise en place progressive d'un système unifié d'état civil dans les régions urbaines et rurales ; la province du Jilin supprimera successivement, à partir de cette année, le registre d'état civil agricole.
La vague de retour des travailleurs paysans chez eux qui a eu lieu au cours de la crise financière, et le manque de travailleurs qui s'est produit au début de cette année dans des entreprises situées dans certaines villes du littoral prouvent que si l'on ne mène pas des réformes adéquates sur le système d'état civil actuel, l'urbanisation et l'industrialisation chinoises seront gravement influencées. Les travailleurs paysans aspirent au « rêve urbain » à l'occasion des « deux sessions ».
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