La Cité interdite Ⅶ - Peintures et calligraphies dans la Cité interdite (2)

Ces sceaux appartenant à Pu Yi sont des copies de ceux de l'empereur Qianlong dont ils imitent exactement le style. Les professeurs de Pu Yi les avaient sculptés pour que l'empereur puisse les apposer sur un maximum de peintures et de calligraphies du Palais impérial. Avec son frère cadet, Pu Jie, il emporta secrètement plus de 1.000 œuvres hors du palais sous prétexte qu'ils allaient les donner comme récompense. Les meilleures peintures et calligraphies de la collection du Palais impérial furent ainsi volées par les deux frères.

Ces vols d'œuvres d'art du palais cessèrent en 1924 lorsque Pu Yi fut finalement chassé du Palais impérial. Le dernier vol eut lieu le jour où la famille impérial quitta le palais, mais, cette fois-ci, le voleur n'était pas Pu Yi.

JIN YUNCHANG, directeur adjoint du Département des ancienne Peintures et Calligraphies, Musée du Palais

Parmi les membres de la famille impériale étendue,

il y avait une vieille dame calculatrice:

c'était une concubine de l'empereur Tongzhi.

Son titre officiel était la Respectable et Honorable Concubine Impériale Douairière.

Cette vieille dame emporta secrètement La Lettre à Boyuan et

La Lettre de la Mi-Automne

conservées dans le Pavillon des Trois Trésors et

les emmena dans son Palais de la Longévité et de la Santé.

En 1924, lorsqu'elle quitta le palais,

elle les mit dans ses bagages et retourna à la maison de ses parents.

Ces deux calligraphies changèrent souvent de propriétaires avant d'être achetées par Guo Baochang, le plus grand collectionneur de Beijing. Dix ans plus tard, un certain Zhang Boju se fit connaître parmi la nouvelle génération de collectionneurs. Pour éviter que des trésors nationaux quittent la Chine, sa femme, Pan Su, et lui dépensèrent tout leur argent pour les acheter. On peut aujourd'hui admirer beaucoup de trésors nationaux donnés à leur pays par ce couple. En 1935, ils voulaient acheter les deux fameuses calligraphies de Guo Baochang.

LOU YUDONG, beau-fils de Zhang Boju

Combien demandait-il ?

30 millions de dollars de l'époque par calligraphie.

Cette somme équivalait à 1.000 taels d'or.

Un prix plus élevé que celui de la peinture Sortie de printemps.

Le prix de Sortie de printemps n'était que de 800 taels d'or.

Il demandait 1.000 taels d'or par calligraphie.

Il savait pertinemment que personne n'était assez riche pour les acheter.

Imaginez 1.000 taels d'or par calligraphie et il y en avait deux !

Ce qui faisait une somme de 2 000 taels d'or.

Mon beau-père n'avait pas autant d'argent,

il a donc dû se résoudre à abandonner.

Avant 1949, le fils de Guo Baochang emporta les deux calligraphies à Hongkong mais à la fin de 1951, le Premier Ministre Zhou Enlai approuva personnellement leur rachat pour une somme de 458.000 dollars Hong Kong.

Beaucoup de changements eurent lieu au XXe siècle, mais ces deux calligraphies rares qui se trouvaient à l'origine dans le Pavillon des Trois Trésors retournèrent finalement au Palais impérial

Lorsqu'elles sortent des réserves du Musée du Palais, les visiteurs peuvent admirer ces deux calligraphies auxquelles l'empereur Qianlong était fort attaché.

Lorsque Pu Yi quitta le Palais impérial, la peinture Ciel dégagé après une chute de neige soudaine se trouvait encore dans le palais, mais avant l’éclatement de la Guerre de Résistance contre l’agresseurs japonais, ce chef-d'œuvre avec d'autres trésors culturelles furent transportés dans le sud de la Chine, plus précisément à Nanjing.

En 1949, il fut envoyé à Taiwan et est maintenant conservé au Musée du Palais à Taipei.

Les trois calligraphies du Pavillon des Trois Trésors connurent un sort meilleur. Les peintures et les calligraphies conservées aujourd'hui au Musée du Palais à Beijing, au Musée de Nanjing et au Musée du Palais à Taipei ne constituent qu'une très petite partie de la collection de peintures et de calligraphies héritées du passé. Certaines grandes peintures et calligraphies furent détruites ou perdues suite à des catastrophes causées par la nature ou par l'homme.

La peinture Dix Récitations par Zhang Xian,

un peintre de la dynastie des Song du Nord,

a été achetée par le Musée du Palais à Beijing

pour la somme de 18 millions de yuan,

un record dans l'histoire des ventes aux enchères de peintures chinoises.

C'était la première fois que des musées en Chine achetaient des trésors culturelles dans une maison de vente aux enchères. En 1945, Pu Yi avait perdu cette peinture à Changchun, et elle n'avait pas été vue depuis jusqu'à cette vente aux enchères. Le cercle des collectionneurs chinois d'antiquités fut très étonné de sa réapparition.

Cet ancien palais avec sa grande collection de peintures et de calligraphies est maintenant en cours de rénovation pour s'adapter au nouvel environnement du XXIe siècle.

Cette peinture de Zhang Ziqian, un peintre de la dynastie Sui, est appelée Sortie de printemps. C'est la plus ancienne peinture authentique de la collection du Musée du Palais. pendant 1.400 ans, cette peinture sur soie fine et délicate fut miraculeusement conservée intacte en dépit des nombreuses guerres et des catastrophes naturelles. Elle et les autres anciennes peintures et calligraphies furent les témoins de l'évolution d’une ancienne civilisation.


Rédacteur: Juliette

Emission de CCTV-F

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