La Cité interdite Ⅹ - Du Palais impérial au Musée du Palais (1)

Hall de la Méditation

Yuan Shikai Pu Yi Impératrice douairière Longyu

Pu Yi ne savait pas que l'ancien ministre était Yuan Shikai qui allait bientôt s'autoproclamer empereur mais n'allait rester sur le trône que quelques dizaines de jours. Pu Yi demanda à l'impératrice douairière Longyu de l'autoriser à abdiquer. Un mois plus tard, elle publia un édit impérial sur l'abdication. Monté sur le trône à l'âge de 6 ans, Pu Yi n'y resta donc que trois années.

Ces photos de la Cité interdite furent prises au moment de l'abdication de Pu Yi. En échange d'une abdication pacifique, le gouvernement républicain publia les Articles pour un traitement favorable de la maison des Qing qui permettaient à l'empereur Qing de garder son titre, de recevoir de la République de Chine une rente annuelle de 4 million de yuan et de rester dans la partie arrière de la Cité interdite. Pu Yi restait le maître d'une petite cour mais plus d'un empire.

Edit impérial d'abdication conservé par Jia Yinghua, auteur de La seconde partie de la vie du dernier empereur

C'est le texte original de l'Edit impérial d'abdication émis par l'impératrice douairière Longyu et adressé aux ministres.

Porte de la Pureté céleste

La famille impériale dirigée par l'empereur déchu Pu Yi avait la permission de vivre dans le Palais intérieur de la Cité interdite. Le Palais était divisé par la Porte de la Pureté Céleste en deux : la partie sud appartenait au gouvernement de la République de Chine alors que la partie nord revenait à la famille impériale qui avait abdiqué. C'était un moment unique dans l'histoire de la Cité interdite et un phénomène curieux à Beijing : il y avait maintenant un petit Etat dans un grand pays.

GOBULO RUNQI (93 ans), frère cadet de Wan Rong

Pu Yi était jeune, il avait 17 ou 18 ans.

Il était jeune et

il aimait donc jouer avec des gens de son âge.

Gobulo Runqi, le frère cadet de l'impératrice Wan Rong, se rappelle l'époque où il jouait dans la Cité interdite avec Pu Yi, qui était son aîné de 7 ans.

GOBULO RUNQI, frère cadet de l'impératrice Wan Rong

J'avais appris à faire du vélo.

Je l'avais apporté au palais.

Pu Yi acheta donc beaucoup de vélos

et presque tout le monde apprit à en faire,

y compris Wan Rong.

J'ai d'ailleurs pris des photos à cette occasion.

La bicyclette de Pu Yi.

Cet obstacle fut enlevé afin que Pu Yi puisse rouler en vélo en passant par les portes.

XU QIXIAN, chercheur au Musée du Palais

Pu Yi ne pouvait se déplacer que dans une partie du palais

et ne pouvait pas sortir.

Cela l’angoissait.

JIA YINGHAUA, auteur de La seconde partie de la vie du dernier empereur

Pu Yi disait dans La seconde partie de ma vie:

« J'ai passé ma vie entre des hauts murs.

Je suis né dans la maison d'un prince

et je suis entré dans la Cité interdite à l'âge de trois ans

pour accéder au trône.

Ce qui m'a d'abord frappé,

c'étaient les hauts murs de la Cité interdite. »

Archives historiques No.1 de Chine

Même si Pu Yi ne pouvait pas quitter la Cité interdite, les murs élevés du palais ne pouvaient pas l'isoler complètement du monde extérieur. Dans les archives historiques No.1 de Chine sont conservés des journaux auxquels Pu Yi s'était abonné lorsqu'il vivait dans le palais. Il est clair que ces journaux et magazines exercèrent une influence subtile sur lui.

Influencé par son professeur d'anglais, Sir Reginald Fleming Johnston, Pu Yi adopta certains éléments du mode de vie occidental. Dans son autobiographie La première partie de ma vie, Pu Yi écrit : « Après l'entrée en service de mon professeur d'anglais, Sir Reginald Fleming Johnston, je suis devenu l'empereur le plus dérangeant. J'ai coupé ma natte car Sir Reginald Fleming Johnston trouvait que la natte d'un Chinois ressemblait à une queue de cochon. L'impératrice, les concubines et les ministres en furent fort tristes. Mes professeurs essayèrent de me persuader de ne pas installer le téléphone au palais. Ils mettaient en avant que si le téléphone était installé, n’importe qui pourrait parler avec l'empereur, ce qui serait contre les rites. Mais j'avais de toute façon décidé de faire installer le téléphone au palais. »

JIA YINGHUA

Une fois le téléphone installé,

l’empereur pouvait communiquer avec l’extérieur.

Il ne se sentait plus comme dans une cage.

Il téléphonait autant qu'il pouvait.

YANG TIANSHI, chercheur, Institut de l'histoire moderne, Académie des Sciences sociales de Chine

Il a téléphoné une fois

et c’était Hu Shi qui était à l’autre bout du fil.

HU SHI

JIA YINGHUA

Hu Shi était surpris par cet appel.

Son correspondant ne déclina pas son identité mais demanda:

« Est-ce bien Hu Shi? »

Lorsque Hu Shi lui demanda qui il était,

il demanda de déviner.

Et comme Hu Shi n'en avait pas la moindre idée,

Pu Yi dit en riant : « Je suis l'empereur Xuantong. »

Le téléphone original dans la Chambre de la Chaleur de l'Est dans le Hall de la Méditation

Emission de CCTV-F

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