Accrochées sur les murs de son ancienne demeure, nous pouvons admirer de vieilles photos en noir et blanc de Pu Yi et des amis qu’il avait l’habitude de fréquenter… Sur cette photo, nous pouvons remarquer de nombreux personnages officiels qui arborent la tenue traditionnelle de l’époque et qui font montre d’allégeance à leur empereur.
Nous voici à Jing Yuan. Pu Yi a vécu dans ces lieux de 1929 à 1931, jusqu’à ce qu’il soit emmené dans le Nord-Est par les Japonais.
Aujourd’hui, le silence règne entre les murs de briques de ce vieux bâtiment. Sur place, on nous a dit que les nombreuses familles qui logeaient dans ces lieux avaient été contraintes de partir afin que la munipalité puisse entamer des travaux de rénovation. Ce qui fait un peu sourire, c’est de penser que cette résidence ait pu loger autant de monde alors qu’elle était, à l’origine, seulement destinée à l’empereur.
Musée de Tianjin
Musée des relations entre Tianjin et le monde à l’époque comtemporaine
L’exposition universelle d’architecture
La munipalité de Tianjin s’est donné comme objectifs d’entretenir et de rénover la ville. Cette politique ne vise pas seulement l’architecture, elle veille également à la protection du patrimoine historique. Nous voici au musée d’histoire contemporaine de Tianjin. Il renferme les souvenirs de ses habitants, le témoignage de leur vie et de leurs histoires. Ce lieu nous fait mieux appréhender les mystères de cette ville. En se fixant comme objectif pédagogique d’éclairer les générations futures, on rend hommage non seulement à l’héritage historique chinois, mais aussi au patrimoine mondial de l’humanité. C’est dans le cœur de cette ville que nous avons découvert le musée sur les relations entre Tianjin et le monde, à l’époque contemporaine. Dans cet établissement, géré sur des fonds publics, ont été rassemblées et archivées une multitude d’histoires personnelles. Du fait que nombre d’étrangers sont nés et ont vécu à Tianjin, cette ville est restée une seconde patrie pour beaucoup.
Hang Ying – Ecrivaine
- Nous avons organisé un événement pour tous les étrangers
qui sont natifs de la ville et qui voulaient y revenir
en voyage. Plus de trente se sont déplacés
des 4 coins du monde. Voilà
les photos que nous avons prises quand ils
étaient à Tianjin. Là ce sont des jumelles.
Nous avons retrouvé l’aînée en Autriche tandis
que l’autre était aux Etats-Unis.
Nous les avons invitées à Tianjin
et nous les avons rencontrées ici. Ces gens
sont venus de nombreux pays mais
tous sont nés dans notre ville.
Tianjin est leur lieu de naissance
officiel inscrit sur leur passeport.
En fin de compte, cet événement
a été un véritable succès.
Tianjin reste la ville dans laquelle se sont établies les plus grandes concessions européennes de l’histoire de Chine. Malgré les aléas de l’histoire qui ont transformé la physionomie de la ville, Tianjin a su, avec le temps, retrouver une nouvelle harmonie. La beauté qui se dégage de cette rue n’est pas due seulement à la créativité et au travail des étrangers, mais doit également beaucoup à l’esprit et à l’ambition des Chinois. Les immigrés et les visiteurs influents n’étaient pas les seuls à vivre dans ces lieux. Ces zones résidentielles accueillaient aussi une grande partie de l’élite chinoise de l’époque. C’est dans cet environnement si beau que des gens de cultures différentes ont commencé à comprendre les points qu’ils avaient en commun. Plutôt que d’exacerber les différences, Tianjin est devenue un lieu de tolérance et de compréhension mutuelle, sentiment que l’on peut toujours ressentir aujourd’hui.
Luo Shuwei – historien
- Je pense qu’il est important d’avoir préservé
des villas de style étranger à Tianjin,
et ce, pour trois raisons :
Primo, pour leur valeur esthétique.
L’architecture de ces villas a intégré
des influences provenant du monde entier.
C’est pour ça qu’on considère la ville
comme un véritable « musée de l’architecture
mondiale ». Deuxièmement, pour
la valeur historique de ces bâtiments.
On peut dire que beaucoup de ces villas
sont le reflet multiple de l’histoire chinoise,
et en particulier de l’époque moderne. C’est pour ça
qu’on dit souvent que si l’on veut comprendre
les 100 dernières années de la Chine, il faut
venir à Tianjin. Enfin, troisièmement, pour
la valeur culturelle de ces maisons puisqu’elles
représentent un creuset de cultures multiples.
Nous pouvons voir que différentes cultures provenant
de Chine et de l’étranger peuvent coexister
harmonieusement dans une même ville.
Tracey Grebinsky, reporter
Comme vous pouvez le constater, il y a de nombreux lieux à découvrir à Tianjin. L’architecture de ces bâtiments est aussi digne d’intérêt que leurs propres histoires. J’espère que cela a suscité aussi votre intérêt. Nous sommes arrivés à la fin de notre émission d’aujourd’hui. Je vous remercie de nous avoir accompagnés dans cette édition d’ Objectif Chine
Rédacteur: Juliette
Les derniers évènements de la vie politique, économique, culturelle et sociale en Chine comme à l´étranger.
L´Asie Aujourd´hui, c´est un regard complet sur les grands sujets qui agitent le continent, à la fois objectif et replacé dans leur contexte.