Lorsque l’on a appris que le Premier ministre Li Peng était de retour à Yan’an, tout le monde était très excité à l’idée de répandre la nouvelle. Les foules se sont rassemblées dans les rues pour accueillir le Premier ministre et le saluer, tout le monde était tellement enthousiaste.
Joyeux Nouvel An chinois !
Li Peng
Ancien Premier ministre chinois
Mes chers compatriotes, j’ai été loin de Yan’an pendant près de 50 ans. C’est avec un immense plaisir que je reviens à Yan’an pour passer le Nouvel An chinois avec vous tous!
Aurora Carlson
Journaliste
La symbolique Longue Marche chinoise est un thème souvent abordé en Occident, mais l’établissement d’une base révolutionnaire juste après l’évènement demeure peu connu. Cet endroit se nomme Yan’an. Malgré la guerre incessante et les conditions de vie médiocres des révolutionnaires, Yan’an a été le théâtre des plus heureux et inoubliables souvenirs de la mémoire collective chinoise. Dans ce programme, nous allons vous faire découvrir la magie de Yan’an, qui a fait de cette base révolutionnaire un lieu dominé par l’espoir. Je m’appelle Aurora, bienvenue dans Objectif Chine.
Yan’an
Province du Shaanxi
Yan’an se trouve sur l’une des terres les plus anciennes de Chine, dans une province du nord-ouest appelée le Shaanxi. Pendant la seconde Guerre Mondiale, la ville abritait le quartier général des forces révolutionnaires et a servi de cadre à la victoire contre l’agresseur japonais, ouvrant ainsi la voie vers la libération de la Chine.
Shu Xiaoming est une professeur retraitée de l’Académie du film de Beijing. Elle se rappelle sa petite enfance passée à Yan’an. A l’âge de 2 ans, elle a fréquenté l’une des écoles maternelles de la ville.
Shu Xiaoming, Ancienne professeur
Académie du film de Beijing
J’ai fréquenté l’école maternelle n° 1 de Yan’an qui se trouvait en haut d’une colline.
De nombreux orphelins et enfants d’anciens révolutionnaires venaient des quatre coins du pays pour fuir la guerre et trouver un refuge à Yan’an.
L’ancien Premier ministre Li Peng était lui-même le fils d’un martyr, un enfant réfugié qui arriva à Yan’an à l’âge de 13 ans.
La rivière Yan coulait juste sous le flanc est de la colline. On se levait chaque matin pour aller se prélasser au soleil devant les grottes.
Les habitats troglodytiques étaient les demeures typiques des habitants de Yan’an et des régions du nord-ouest de la Chine avoisinant le Plateau de Loess. S’adaptant au climat et au terrain de la région, de nombreuses familles vivent toujours dans ce type d’habitat aujourd’hui.
Villageoise locale
- Quelle différence y a-t-il entre vivre dans une grotte et vivre dans une maison ?
- Lorsque l’on vit dans des habitations troglodytiques, on peut facilement garder la chaleur pendant l’hiver et être au frais pendant l’été.
- Préférez-vous vivre dans une habitation troglodytique ?
- Oui, c’est mieux. C’est très agréable d’être troglodyte. En hiver, une fois que la porte est fermée, il fait très chaud à l’intérieur. En été, on cuisine en plein air, et l’intérieur reste frais.
Si vous regardez autour de vous, il est encore possible de trouver des habitations troglodytiques demeurées intactes depuis la révolution.
Voici une maison troglodytique typique de la période révolutionnaire de Yan’an. Elle est en fait creusée dans le flanc d’une montagne. Les grands murs arqués font environ 3 mètres de haut, laissant juste assez de place pour une petite table, quelques tabourets et un lit derrière moi. C’est très modeste et plutôt basique.
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