Dans le même temps, le président du Conseil présidentiel libyen et le Premier ministre du gouvernement d'union nationale, Fayez al-Sarraj, est en visite en Égypte. Il a rencontré le président égyptien et s'est exprimé devant la Ligue arabe, pour tenter de rallier du soutien et mettre plus de pression sur le Parlement. Depuis sa nomination, le Parlement reconnu internationalement a refusé d'avaliser le cabinet d'al-Sarraj. Tout de suite plus de détails.
Al-Sarraj a débuté sa visite au Caire en rencontrant le président Abdel Fattah al-Sissi. Lors de cette réunion, Al-Sarraj a été conforté par le soutien de l'Égypte. Mais al-Sissi a aussi souligné l'importance de préserver l'armée nationale, faisant allusion à l'allié du Caire, le général Khalifa Haftar. Le général libyen demeure un obstacle à Sarraj, en raison du support des islamistes à Tripoli.
Le Premier ministre libyen en Égypte
EZZ AL ARAB ABOU AL QASSEM
Analyste politique libyen
" Les intérêts de l'Égypte sont principalement liés à la sécurité de ses frontières avec la Libye, donc le pays bénéficie d'une Libye stable. Mais l'existence du Général Khalifa Haftar au sein du gouvernement de Fayez al-Sarraj est un facteur principal pour garantir sa sécurité frontalière. Al Sarraj comprend l'importance d'une armée libyenne nationale, le problème demeure avec d'autres factions du pays soutenues par d'autres pays arabes.
Et c'est pourquoi al-Sarraj voulait s'adresser à la totalité de la nation arabe, par le biais de la Ligue des États arabes. Il a demandé clairement à tous les pays de mettre un terme à leur ingérence dans les politiques libyennes et de soutenir une entité, à savoir son cabinet.
FAYEZ AL SARRAJ
Premier ministre, Gouvernement libyen d'union nationale
" Terminons-en avec nos manoeuvres politiques, et plaçons tous les efforts en faveur de la Libye, ne nous perdons pas avec des gains personnels, ou le renforcement d'une faction par rapport à une autre. Nous avons travaillé avec toutes les factions libyennes pour mettre un terme à la division. Pour unifier nos forces, sans cela, la Libye ne sera pas capable d'atteindre le niveau de sécurité pour se poser et prospérer, pour bâtir un état de droit et des institutions. Nous ne serons pas capables de combattre l'ennemi qui se trouve devant nous, qui est le terrorisme."
Les États arabes se sont engagés à poursuivre leurs efforts visant à convaincre la communauté internationale de lever l'embargo sur les armes que les Nations unies ont imposé à la Libye. Il s'agit de la façon la plus efficace selon la Ligue de lutter contre le groupe État islamique. Après deux années de négociations, les Nations unies ont finalement obtenu l'approbation des factions libyennes à l'égard du gouvernement d'union nationale de Sarraj. Mais il y a une certaine opposition empêchant le cabinet de prêter serment et de débuter son travail.
ADEL EL MAHROUKY
Le Caire
" En s'engageant à faire que son gouvernement ait plus de capacité à combattre le terrorisme, Fayez al-Sarraj s'est présenté devant la Ligue arabe en exhortant ses alliés du gouvernement basé à Tobrouk à le soutenir. Et il s'agit là du seul obstacle politique restant afin que son gouvernement puisse aller de l'avant."
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