Les ministres français ont participé à une réunion d'urgence d'un Conseil de sécurité à l'Élysée, après l'attentat meurtrier de Nice. Les autorités ont déclaré que l'assaillant n'était pas connu des services de renseignements, car il a été radicalisé très rapidement avant de commettre l'attentat. En attendant, le pays pleure toujours ses morts. Reportage signé Dan Williams
En quête de réponses coordonnées après l'attentat, les ministres français se sont rassemblés à l'Élysée pour assister à une réunion d'urgence d'un Conseil de sécurité et de défense. L'attentat de Nice jeudi dernier, le jour de la prise de la Bastille, a fait 84 morts, et laissé la France sous le choc de l'horreur de l'attaque terroriste. Le groupe terroriste État islamique (EI) a revendiqué la tuerie de Nice. L'attention des enquêteurs se porte principalement sur le motif de cette attaque, et si le chauffeur tunisien Mohamed Lahouaiej Bouhlel avait des complices.
Réunion d'urgence à l'Élysée
Réunion d'urgence à l'Élysée
BERNARD CAZENEUVE
Ministre français de l'Intérieur
"Nous sommes confrontés à une attaque d'un tout autre genre. L'individu qui a commis ce crime absolument abject n'était pas connu des services de renseignements, car au cours des années passées il ne s'était pas distingué, soit par ses convictions ou son appartenance à un mouvement islamique radical, il semble qu'il aurait été radicalisé très rapidement."
L'attaque de Nice a incité le président français, François Hollande, à déclarer que le pays est en guerre, un thème repris par les ministres.
JEAN-YVES LE DRIAN
Ministre français de la Défense
"Il est nécessaire de continuer le combat contre l'EI là où ils sont, de continuer la lutte contre ce groupe sur leur propre territoire, tout en assurant la sécurité des Français."
La tuerie de Nice est la 3ème attaque d'envergure dans le pays en 18 mois.
DAN WILLIAMS
Paris
"À travers le pays, il y a une forte présence policière notamment sur les lieux touristiques populaires. Le dispositif a été renforcé après que l'état d'urgence a été prolongé de 3 mois. Cela a pour objectif de donner à la population locale un sentiment de sécurité, mais beaucoup ont toujours peur."
"Tout le monde a peur. Beaucoup de personnes sont effrayées. Elles ne savent pas quoi faire. Nous vivons comme si nous étions en guerre, vous savez."
"Malheureusement, nous serons certainement confrontés à ça encore et encore. Nous vivons définitivement dans un autre monde."
À la Place de la République, des visiteurs ont présenté leurs respects et allumé des bougies. Il s'agit de l'endroit où de nombreux Parisiens s'étaient réunis pour pleurer les victimes des attentats de novembre. Après la tuerie de Nice, la Place est de nouveau un endroit en deuil.
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