Au Nigeria, une pratique culturelle de marquage tribal se fait de plus en plus rare. Mais de nombreuses personnes restent persuadées qu'il s'agit là d'une forme d'art de grande valeur.
Tunde Alabi est fier de montrer son appartenance à la tribu Yoruba sur son visage. Il dit que ces marquages faciaux sont une forme de catégorisation sociale à l'endroit où il est né.
Les Yoruba entretiennent une ancienne forme d'art
TUNDE ALABI
Ingénieur
"Les membres de mon peuple disent qu'ils peuvent savoir exactement d'où vous venez en regardant votre visage. Ou bien s'il vous est arrivé quelque chose, ou si vous êtes perdu."
Selon l'anthropologiste Rafius Adejenu, ces marquages tribaux sont très importants dans l'histoire du Nigeria. Ils remontent à l'époque du commerce des esclaves.
RAFIUS ADEJENU
Anthropologiste culturel
"Ces marquages tribaux remontent à l'époque de la traite des esclaves, notamment dans le sud-ouest du Nigeria. Ils permettaient d'identifier les gens."
Les marquages représentent également la généalogie et le statut social d'une famille. Mais la société moderne semble menacer cette pratique culturelle ancienne.
Les Yoruba entretiennent une ancienne forme d'art
RAFIUS ADEJENU
Anthropologiste culturel
"Cette pratique se meurt au Nigeria depuis la fin de la traite des esclaves. De plus, les gens trouvent que c'est laid, que cela défigure un visage. Peu de gens de 25 ans ou moins portent ce genre de marques tribales."
Les marquages faciaux peuvent aussi présenter des risques pour la santé, lorsque les incisions sur la peau sont faites avec des outils rudimentaires.
SOPHIA ADENGO
Abuja
"Auparavant, les tatouages faciaux avaient une grande importance au sein de nombreuses tribus nigériannes. Et bien que cette pratique se raréfie, les significations qui y sont rattachées restent les vestiges d'une culture unique."
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