Le commerce des broderies traditionnelles de l'ethnie kazakhe est l'un des nouveaux domaines de coopération entre la région autonome ouighour du Xinjiang et l'Asie centrale. Grâce à la renaissance de la Route de la soie, cet artisanat ancien originaire de Mulei, un district autonome Kazakh, est progressivement entré sur le marché international.
Alinbek Nurale reçoit presque tous les jours des invités dans sa petite maison. Au lieu des pieux et des étables, un bureau de coopérative rurale, une salle d'exposition et un petit atelier de broderie se trouvent dans sa cour. Des broderies kazakhes y sont confectionnées 8 heures par jour, 5 jours par semaine. La réalisation de ces broderies kazakhes traditionnelles est accompagnée de chansons ethniques.
Les broderies kazakhes de Mulei
Depuis 5 ans, des broderies kazakhes traditionnelles sont produites dans cet atelier. Alinbek a embauché 40 artisanes venues des alentours pour débuter son affaire. À présent, son épouse se charge de la production, tandis qu'il s'occupe de trouver des clients. Dans cet atelier sont fabriqués des dizaines d'articles, tels que des tapis, des couvertures de lit et des vêtements.
ALINBEK NURALE
Commerçant
"La broderie est une bonne industrie. On a toujours besoin de broderies. Les articles ornés de broderies servent à décorer la maison, et les costumes kazakhs sont en vogue. De plus, on a besoin de ces broderies lors des fêtes traditionnelles. Nous expédions des marchandises au Kazakhstan, au Kirghizistan et même en Turquie. Les commandes ne manquent pas, et en moyenne, 35 mille produits sont vendus chaque année, pour une valeur totale de 4 millions de yuans."
La coopérative rurale d'Alinbek est l'une des premières à s'être établie à Mulei, un district qui compte maintenant des dizaines de coopératives et ce chiffre continue à augmenter. Cet artisanat traditionnel est devenu aujourd'hui un moyen de s'enrichir. L'année dernìère, le revenu du district dû au commerce des broderies à l'étranger a atteint 13 millions de yuans, dont une moitié provient de parc industriel de la culture de broderie de Mulei, établi il y a 5 ans.
Ici, on peut broder son portrait sur un costume kazakh traditionnel, et les clients ont l'opportunité d'en apprendre plus sur les secrets de cet art. Des centaines de clients sont accueillis au parc industriel chaque année. Le style des broderies ainsi que les procédés de fabrication sont divers, et les procédés mécaniques sont les plus efficaces et les moins coûteux.
Les broderies kazakhes de Mulei
BATLY HUSAN
Employé chez Haynar
"Les procédés mécaniques de fabrication sont, à vrai dire, un peu grossiers. Seul les gros fils artificiels sont adaptés aux machines. Par rapport au travail manuel, les procédés mécaniques ont deux avantages. D'un côté, l'ordinateur peut retenir des centaines de méthodes de broderie simples ou complexes, tandis que les artisans les plus compétents ne peuvent qu'en maîtriser quelques uns. D'un autre côté, cela fonctionne vite."
Il faut plusieurs mois à une artisane pour broder un article qu'une machine peut fabriquer en une dizaine de minutes. Les artisanes mesurent chaque centimètre avec leur aiguille, et réalisent ainsi de véritables oeuvres d'art. Un beau paysage de printemps ou d'automne doré est minutieusement créé à partir de ces fils de soie. Le prix d'une telle broderie peut atteindre des dizaines de milliers de yuans, et il est naturel d'attendre un tel prix dans les pays situés le long de la Route de la soie.
XU JUN
Directrice administrative
Parc industriel de la culture de broderie
"Dès le lancement de l'initiative de la renaissance de la Route de la soie, de nombreux nouveaux projets ont été lancés. Nous envisageons d'établir un bureau de représentation en Asie centrale. De plus, notre site Internet multilingue sera mis en service d'ici la fin de l'année. Nous comptons aussi établir une plate-forme d'achat en ligne internationale, afin que les clients puissent acheter nos produits sans sortir de chez eux."
Au sein du parc industriel, les broderies se vendent dans un grand nombre de boutiques, dont la plus grande appartient à Seker Honahbai qui exerce ce métier depuis plus de 20 ans. Sans aucun doute, l'industrie de la broderie est dans la meilleure phase de son développement. Les produits traditionnels fabriqués à la main sont ainsi devenus à la mode.
Seker Honahbai
Directeur d'Haynar
"Quand j'ai fondé mon entreprise, elle comptait seulement 30 employés. Aujourd'hui, plus de 300 employés y travaillent, et ce n'est pas tout. Mon entreprise travaille avec 40 coopératives rurales, vous pouvez imaginer l'ampleur de notre activité. Si je connais cette réussite, c'est que les costumes et les articles kazakhs traditionnels représentent un respect de la tradition et sont en même temps à la mode aujourd'hui. Les vêtements et les sacs, sont les marchandises qui se vendent le plus, et sont vraiment en vogue chez les jeunes."
Il n'y a pas de peintures ni de sculptures dans le musée du district. Le musée de deux étages est rempli d'ouvrages d'artisans locaux, notamment des oeuvres anciennes et originales.
Voici la broderie de Huyang, qui comprend la broderie de Suzhou et de l'ethnie kazakhe. Si vous l'observez à distance, on pourrait la prendre pour une peinture à l'huile.
Mulei, où se trouve la plus grande broderie de Chine avec une longueur de 92 mètres, est le district le plus renommé au monde pour la broderie kazakhe, fort de ses 6 mille artisans qui fabriquent quotidiennement de splendides broderies.
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