À quelque mois de la fin de sa présidence, le président des États-Unis, Barack Obama, rencontre les dirigeants d'Asie-Pacifique pour sécuriser son héritage politique. Mais une partie du pivot asiatique est toujours incomplète et de nouveaux défis d'un allié clé de la région sont à déchiffrer.
Barack Obama aime à s'appeler le premier président américain "Pacifique", et il souhaite être reconnu tel quel.
Les Philippines sont un pivot important pour les États-Unis
BARACK OBAMA
Président des États-Unis
"Les États-Unis sont davantage engagés dans la région Asie-Pacifique qu'il y a des décennies."
Mais Washington a plus qu'il n'aurait marchandé avec le nouveau président élu des Philippines, Rodrigo Duterte, et sa campagne sanglante antidrogue.
Les 2 500 morts liés à sa descente ont soulevé des questions sur les violations des droits de l'homme. Duterte n'était pas dans l'humeur de s'entretenir avec Obama.
RODRIGO DUTERTE
Président des Philippines
"Personne n'a le droit de me donner des leçons. Ne le fais pas."
Les États-Unis ont annulé une réunion planifiée entre les deux dirigeants.
Les Philippines sont un pivot important pour les États-Unis
MARTIN ANDANAR
Secrétaire des communications présidentielles des Philippines
"Il regrette que les remarques au président aient causé beaucoup de polémiques"
BEN RHODES
Conseiller adjoint de la sécurité nationale, États-Unis
"La nature de notre alliance avec les Philippines était et reste solide comme de la pierre."
Manille est un pilier de la stratégie "Asie-Pivot" d'Obama avec un littoral en mer de Chine méridionale. Après une longue période d'absence, les troupes américaines vont rouvrir cinq bases militaires aux Philippines.
Les États-Unis envoient également des dizaines de millions d'aide à la sécurité maritime en Malaisie, au Vietnam, en Indonésie et aux Philippines.
3 de ces pays sont en litiges avec la Chine dans ces eaux. Tandis que Washington a soutenu Manille dans un récent cas d'arbitrage qui a joué en défaveur de Beijing, l'administration américaine en a profité de s'engager davantage avec la Chine, concluant des accords pour réduire les émissions de gaz dans le monde et de dénucléariser l'Iran.
Dans le même temps, les deux pays négocient les accords commerciaux. Et aujourd'hui, les États-Unis conduit le Partenaire Trans-Pacifique, ou TPP, qui existe dans 12 économies du Pacifique.
BARACK OBAMA
Président des États-Unis
"Quelles que soient les difficultés en politique aux États-Unis, je vais continuer à pousser le Congrès à améliorer le Partenariat Trans-Pacifique avant de quitter mes fonctions."
JESSICA STONE
Washington
"Obama souhaite faire passer un critère décisif pour le Partenariat Trans-Pacifique pour la gouvernance des États-Unis dans la région Asie-Pacifique. Mais l'impopularité de l'accord parmi les électeurs américains, dans une année d'élection, fait que Obama souhaite laisser derrière lui cet accord commercial, qui fait partie de son héritage."
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