Les Mandchous ont règné sur la Chine pendant près de trois siècles mais peu sont ceux qui peuvent encore parler leur langue aujourd'hui. Quelques écoles dans la province du Liaoning dans le nord-est de la Chine s'emploient à changer cela.
Si vous pensez que le chinois est difficile à apprendre, essayez-vous au Mandchou. À l'école élémentaire du district de Xinbin dans le nord-est de la Chine, les élèves s'amusent en apprenant cette langue. Nuhaci, le père fondateur de la dynastie Qing a fait développer l'alphabet il y a quatre cents ans à partir de l'écriture verticale mongole.
Préservation de la langue Mandchoue
GUANG YUYAN
Institutrice
École élémentaire de Yongling
"Plus de 90% de nos élèves sont mandchous. Quand je leur explique qu'il s'agit de la langue de leurs ancêtres, ils deviennent très intéressés par nos leçons et développent un grand désir de savoir ce qui fonde réellement la culture mandchoue."
La langue s'est éteinte progressivement lors de longues périodes de troubles politiques et ethniques sous la dynastie Qing. La révolution de 1911 qui mit fin au dernier Empire de Chine, emporta également celle du Mandchou.
HUANG ZHIYONG
Principal
École élémentaire de Yongling
"La langue Mandchoue a perdu de sa valeur en tant que moyen de communication car presque personne ne peut plus la parler. Donc nos cours de langue servent simplement à aider nos élèves à retrouver leurs racines."
Afin d'en savoir plus sur l'importance de la préservation du Mandchou, nous avons rencontré une chercheuse dans un ancien palais de la dynastie Qing, le Palais Mudken de Shenyang. Il a été construit à l'époque de l'adoption de la langue mandchoue.
LI XIANSHU
Chercheuse
Palais Mukden de Shenyang
"De nombreux documents historiques de la dynastie Qing sont écrits en Mandchou et l'extinction du langage crée de grandes difficultés dans l'étude de l'empire féodal et de l'histoire moderne de Chine."
Aujourd'hui de nombreuses initiatives voient le jour afin de sauver la langue tandis que la prise de conscience ethnique et identitaire croît parmi les 10 millions de Mandchous du pays. La question de savoir s'il est encore utile d'enseigner le Mandchou fait débat mais une chose est certaine : lorsque les langues disparaissent, la connaissance et l'identité culturelle qui y sont attachées se perdent également.
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