L'Unité 731 était un centre de recherche biologique et chimique de l'armée japonaise qui conduisait des expériences sur les humains pendant la guerre de Résistance contre le Japon. Il est responsable de certains des pires crimes de guerre commis par les Japonais pendant la guerre. Notre reporter s'est rendu sur le site de l'Unité 731 à Harbin dans la province du Heilongjiang, nord-est de la Chine.
Dans la semaine qui a suivi la capitulation du Japon en 1945, l'Unité 731 a procédé à une destruction systématique des preuves de ses expériences. 70 ans plus tard l'atmosphère ici est toujours très lourde, en rappel de la terreur et de la torture qui régnaient ici à l'époque.
Crimes de guerre japonais
Crimes de guerre japonais
Crimes de guerre japonais
GUAN YANG
Ruines de l'Unité 731, Harbin
"L'Unité 731 est l'un des secrets les plus terrifiants du 20e siècle. De 1939 à 1945, au moins 3 mille personnes ont été tuées ici. Le site est désormais ouvert au public qui peut venir voir quelques uns des pires crimes de guerre de l'histoire de l'humanité."
Le personnel de l'unité appelait les personnes sur lesquelles étaient conduites des expériences des "Maruta". En japonais, des bûches. L'unité faisait des expériences sur tous ceux qu'elle pouvait. Des Chinois, des Russes, des Coréens, des Mongoles et même quelques Américains prisonniers de guerre. Tous étaient les victimes des soi-disant "docteurs" du camp.
XU ZHANJIANG
Chercheur
Musée de l'Unité 731, Harbin
"Selon les témoignages des vétérans de l'Unité 731, c'était une base militaire importante soutenue par le gouvernement japonais. Ils avaient un budget énorme et avaient les meilleurs équipements. Par exemple, les dépenses militaire de l'Unité 731 comptaient pour la moitié des dépenses de l'Armée du Kwantung."
Parmi les nombreuses atrocités commises par le chef de l'Unité, Shiro Ishii et d'autres sous son commandement, des vivisections, des amputations, des essais de gerçures, des viols, l'inoculation de la syphilis et des grossesses forcées. Le tout évidemment sur des êtres humains. Le but ultime: développer une capacité de guerre biologique.
XU ZHANJIANG
Chercheur
Musée de l'Unité 731, Harbin
"Ceci est un bacille-bombe comme disait Shiro Ishii. La coquille en céramique permet à la bactérie de se libérer rapidement dans l'air. L'Unité testait aussi des maladies comme la peste bubonique, le choléra, la variole, le botulisme entre autres."
Après la guerre, les soldats de l'unité ont reçu l'ordre de ne rien dire sur leurs activités. Et même à ce jour, le gouvernement japonais n'a pas reconnu les atrocité commises au sein de l'Unité 731 malgré les preuves découvertes sur le site. Certains Japonais ont en revanche choisi de parler.
SEIICHI MORIMURA
Auteur, "The Devil's Gluttony"
"Les crimes de guerre commis par l'Unité 731 ont eu des conséquences irréversibles sur le peuple chinois et les victimes des autres nations. C'est seulement par l'honnêteté face à l'histoire que le Japon pourra avoir un avenir."
La Chine marque les 70 ans de la victoire dans la Guerre de Résistance contre le Japon cette année. Le site de l'Unité 731 a été rénové pour que davantage de gens puissent découvrir les preuves de l'une des pires périodes de l'histoire de l'humanité.
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