Chine : les murs de la Cité interdite sont restaurés
11-28-2016 19:49
Au fil des siècles, les murs qui protégeaient auparavant les puissants empereurs commencent à montrer des signes de fatigue. Les murs de l'ancien centre impérial du pouvoir, devenu aujourd'hui le Musée du Palais à Beijing, présentent des problèmes tels que des briques qui se détachent ou encore des surfaces bombées, et même fissurées. Samedi dernier, le musée, également connu sous le nom de Cité interdite, a initié un projet de restauration visant à prévenir l'effondrement de ses murs.
Il s'agit du plus grand projet de restauration jamais entrepris au musée depuis 1949. La première phase qui vient de débuter porte sur une section de 233 mètres du mur à l'extrémité ouest du complexe appelé Xinhuamen, qui est la partie la plus touchée.

Chine : les murs de la Cité interdite sont restaurés

Chine : les murs de la Cité interdite sont restaurés
SHAN JIXIANG
Directeur
Musée du Palais
"En général, les gens pensent que les murs sont beaucoup plus solides que l'architecture en bois du palais, mais le résultat de notre enquête détaillée nous indique qu'il n'en est rien. Les murs situés à l'ouest ont été choisis pour la première phase de la rénovation. Pour les suivants, les plans sont en suspens. Avec cette rénovation, nous voulons soigneusement guérir les 'maladies'."
C'est en 1420 qu'est inaugurée la Cité interdite. Les murs qui l'entourent ont une hauteur d'environ 9 mètres 30. Ils sont composés d'un noyau de terre, protégé par des briques extérieures.
Les registres historiques indiquent qu'il y a déjà eu plusieurs restaurations majeures aux 17e et 18e siècles. Celles-ci ont fait suite à de fortes tempêtes de pluie ou des tremblements de terre. En 1988, une partie du mur nord s'est d'ailleurs effondrée.
En 1999 et 2000, le musée a entrepris un projet d'entretien préventif, un projet qui a surtout porté sur l'apparence. De nos jours, les restaurateurs observent davantage en profondeur. De nouveaux outils de haute technologie comme le radar à pénétration de sol sont utilisés.
ZHAO PENG
Ingénieur
Musée du Palais
"Dans certains cas, il serait plus facile d'utiliser de nouvelles briques plutôt que de réutiliser des matériaux dans le mur pour résoudre les problèmes. Mais le principe de l'intervention minimale dans la restauration des reliques culturelles exige que nous réutilisions autant de briques d'origine que possible. C'est un réel défi de concevoir un projet permettant de combiner et de faire correspondre les matériaux anciens et nouveaux. Tous les nouveaux matériaux utilisés doivent se conformer à l'apparence de la brique existante.
L'ensemble du projet couvrant toutes les sections menacées devrait être achevé en octobre 2020, date à laquelle la Cité interdite fêtera ses 600 ans.
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