La Banque africaine de développement fait appel à davantage d’implication de la part du secteur privé

11-30-2016 13:43

L'Afrique a besoin de plus de 2 mille milliards de dollars pour atteindre son objectif de combler les manques en terme d'infrastructures d'ici 2040. La Banque africaine de développement a admis que le financement de ces programmes était un obstacle qui peut être surmonté grâce à une plus grande implication du secteur privé. Les acteurs du secteur privé ne financent en effet actuellement que 4% des projets. 
 
Des estimations faites en 2015 par la Banque africaine de développement, montrent que le continent a besoin de 100 millliards de dollars chaque année pour maintenir ses infrastructures actuelles. Mais l'Afrique n'a réussi à investir qu'un peu plus de 74 milliards de dollars par an. Le problème de ce déficit de financement doit être répondu de manière urgente.
 
STEFAN LUIS NALLETAMBY
Vice-président, Banque africaine de Développement
 
"Pensez-y, nous prêtons environ 7 milliards de dollars par an en tout, en unités de comptes qui représentent environ 10 milliards de dollars, et l'ensemble de l'agenda au niveau des infrastructures est un sous-ensemble de ça. Sachant qu'il nous faut 100 milliards par an et que nous sommes l'un des plus gros acteurs du continent aux côtés de la Banque mondiale et de beaucoup d'autres partenaires techniques, vous pouvez imaginer que le déficit est grand. Nous pensons également qu'une partie devrait être financée localement."
 
Les participants de cette réunion d'Abidjan sont alarmés par les défis auxquels doit faire face le continent, dans sa tentative d'accélérer le développement de ses infrastructures.
 
ELHAM IBRAHIM
Commissaire aux infrastructures et à l'énergie
Banque africaine de Développement
 
"Notre continent, l'Afrique, fait face à des défis majeurs en terme de développement d'infrastructures, dont le manque de capacité et de financement pour la préparation de projets ainsi que le manque de projet de financement et d'implication du secteur privé."
 
L'Afrique s'est fixé un objectif ambitieux pour atteindre un développement uniforme dans des secteurs clés incluant le transport, l'énergie et l'approvisionnement en eau d'ici 2040. Mais avec un énorme manque de financement, est-ce un objectif vraiment réaliste ?
 
STEFAN LUIS NALLETAMBY
Vice-président, Banque africaine de Développement
 
"Il y a évidemment de l'espoir. Il y a de nombreux financements d'infrastructures qui ont été mis ensemble. L'Africa 50 a été mis en place, et il est principalement conduit par les gouvernements, mais il y aura également beaucoup de financements de la part du secteur privé. Il y a un fort mouvement de volonté au niveau local également de la part d'investisseurs africains pour se joindre au financement de nos infrastructures. Il y a définitivement de l'espoir."
 
GIRUM CHALA
Abidjan, Côte d'Ivoire
 
"L'Afrique a fixé un objectif clair pour combler son manque d'infrastructures, mais pour l'atteindre, l'implication du secteur privé doit augmenter par rapport aux 4% actuels. Mais ce ne sera que lorsque le problème des inefficacités qui retardent le retour sur investissement sera réglé que l'objectif des financements deviendra attrayant." 

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Rédacteur:Jin Wensi |  Source:
CCTV.com
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