Cela fait plusieurs jours que les Zimbabwéens ont commencé à utiliser les nouveaux billets d'obligation. Les billets sont indexés sur le dollar mais avant leur lancement, les critiques avait prédit qu'ils seraient rapidement dévalués en donnant naissance à un marché noir.
Roadport, le principal terminal pour les bus à destination et au départ de l'Afrique du Sud, est le centre des échanges de devises dans la rue. Si les billets d'obligation perdent de leur valeur, c'est ici que la baisse commencera. Pour ce négociant, ce n'est que le début du lancement des nouveaux billets.
La nouvelle monnaie n'est pas encore sur le marché noir
JUDAS MASHONGANYIKA
Négociant de devises
"Pour le moment, nous n'avons pas changé de billets d'obligation. Tout ce que nous voyons ce sont des billets de 2 dollars."
Personne ne sait si le taux imposé tiendra.
JUDAS MASHONGANYIKA
Négociant de devises
"Un contre un, c'est ce que le gouvernement a dit, donc nous nous tenons à cela, mais la demande et l'offre c'est ce qui fixe le taux. C'est comme quand nous échangeons le rand. Maintenant, le taux est de 13,7, mais s'il y a une offre excessive, nous ajustons le taux."
La Banque de Réserve limite les retraits de bons d'obligation à 50 par jour pour contrôler l'écoulement de la quasi-devise. Il est craint qu'une offre excessive puisse inciter le commerce parallèle. Mais une migration vers une valeur indexée est inévitable selon certains.
BRIAN SEDZE
Commentateur économique
"Le pays est encore dans une position d'importation, donc presque tout le monde importe et quand ils importent et qu'ils ont des billets d'obligation, ils vont dans la rue ou sur le marché pour du dollar. Donc, puisque nous allons vers 50 millions de dollars, 75, 100 et 200, il va y avoir une sorte de réduction. Mais ce ne sera pas aussi important que le marché parallèle normal qui est arrivé en 2008 et qui existe encore."
C'est une conséquence avec laquelle les citoyens manquant de liquidités et fatigués en faire les longues files à la banque sont prêts à vivre.
ISAAC TAKAWIRA
"Pour l'instant, c'est une solution. Si d'autres défis surviennent plus tard, nous verrons mais cela fonctionne pour le moment."
La Banque centrale a précédemment projeté de mettre en circulation des billets pour une valeur de 75 millions d'ici la fin de l'année.
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