Quand les civilisations du thé et du vin se rejoignent
12-07-2016 09:47
Bien qu'éloignées de plus de 10 000 kilomètres, la ville de Libourne et la ville de Pu'er, ont conclu le 30 octobre 2012 un jumelage culturel et économique autour de leurs traditions respectives : le vin et le thé. Lundi, à l'occasion du 4ème anniversaire du jumelage de la ville de Libourne avec la ville de Pu'er en 2016, une conférence de presse intitulée "Quand les civilisations du thé et du vin se rejoignent" a été organisée à Beijing pour exposer les similarités qui existent entre ces deux joyaux culturels.
Les professionnels du vin et du thé en Chine participent actuellement à la 8ème édition de la Route des Vins qui se tient du 5 au 7 décembre 2016. L'évènement se déroule dans 3 villes de Chine: Beijing, Shanghai et Shenzhen. En effet, d'un côté la ville de Libourne, logée au coeur des vignobles de Saint-Émilion, Pomerol-Fronsac sur la fameuse rive droite de Bordeaux.
Quand les civilisations du thé et du vin se rejoignent
D'un autre côté, les plantations de thé du Yunnan, le berceau historique du thé. Même recherche de qualité, même attachemant aux traditions et aux rituels de dégustation, mêmes procédés... Les deux cités soulignent ainsi les nombreuses similarités qui existent entre leurs deux civilisations et honorent ces éléments clés de leur patrimoine, symboles du terroir et du savoir-faire ancestral de l'humanité.
CATHERINE YUNG
Fondatrice, Maison de thé YU Teahouse
"Avant cet événement, en fait, je ne pensais pas que le vin et le thé avaient autant de points communs. Et je l'ai véritablement réalisé quand j'ai commencé à faire des recherches. Les occidentaux commencent à faire évoluer leurs habitudes quand ils boivent du thé. Et le thé chinois est devenu à la mode. Nous emballons le thé traditionnel d'une façon élégante et l'exposons sur une plate-forme internationale, pour que le monde entier puisse le voir, l'accepter et l'apprécier."
Pendant ce temps, les Chinois poursuivent leurs investissements en France. Après la célèbre actrice chinoise Zhao Wei, on compte aujourd'hui environ 150 propriétaires chinois de châteaux des vins de Bordeaux.
Quand les civilisations du thé et du vin se rejoignent
LIANG ZHAO
Présidente de Vignobles Fabris
"Quant à moi, je poursuis mes acquisitions et mes investissements dans les châteaux à Bordeaux. Les rentablités et les apports financiers dépendent des efforts personnels et des choix des gestionnaires. Je pense que si tout le monde travaille avec la volonté et le coeur, il y aura des bénéfices."
Le Président du Conseil des Vins de Saint-Émilion dit qu'il est préférable que ce soient des familles qui investissent et que les investisseurs chinois sont les bienvenus malgré un contexte politique particulier.
JEAN-FRANÇOIS GALHAUD
Président du Conseil des Vins de Saint-Émilion
"Nous considérons les viticulteurs français, les intérêts de la viticulture française ne sont pas bien défendus par l'Europe, nous préfèrerions faire comme nos amis australiens et pouvoir parler directement avec la Chine. Malheureusement nous faisons partie de l'Europe. Nous sommes obligés à une certaine solidarité même si cela ne nous convient pas."
Comme la culture du vin, l'histoire du thé deviendra un nouvel élément pour promovoir davantage les échanges sino-français.
YAYI
Spécialiste du thé, Maison de thé YU Teahouse
"Je vous raconte une histoire sur le thé: on l'appelle la Grande Robe Rouge. Sous la dynastie des Ming, il y avait une légende, celle d'un lettré qui était tombé malade et a pu être guéri après avoir bu ce thé. Ce sont des bonzes qui lui avaient prodigué ce breuvage. Pour les remercier, il a enlevé sa robe rouge et en recouvrit le théier à l'origine de sa guérison."
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