Les autorités algériennes répriment sévèrement des centaines d'immigrants africains et leurs familles qui vivent et travaillent illégalement dans le pays. Les autorités ont fouillé des centaines de maisons et ont renvoyé ces immigrants dans leur pays, tandis que d'autres, qui ont réussi à s'échapper, sont toujours en fuite.
Dans une maison de la capitale algérienne d'Alger, un groupe de travailleurs migrants dit craindre pour leur sécurité dans ce pays nord-africain. Les autorités algériennes répriment les immigrés clandestins, entraînant le raccompagnement à la frontière de centaines de personnes. La semaine dernière, les autorités ont fouillé des foyers dans les bidonvilles de la ville et ont envoyé des migrants dans des camps de détention situés à la périphérie d'Alger, selon les médias locaux.
L'Algérie expulse des centaines d'immigrés clandestins
ZARA
Migrante congolaise
J'ai eu peur, nous avons tous peur, nous ne pouvons même pas sortir pour acheter quoi que ce soit, nous avons faim depuis six jours, parce que si nous sortons, ils vont nous attraper et nous prendre, nous rapatrier. Nous sommes effrayés, nous séjournons à l'intérieur de cette maison.
Ce n'est pas la première fois que la nation pétrolière réprime les migrants africains illégaux. L'année dernière, l'Algérie a raccompagné à la frontière des milliers de migrants vers le Niger, principalement des femmes et des enfants venus mendier dans les rues, dans le cadre d'un accord bilatéral entre Alger et Niamey visant à freiner l'immigration clandestine.
JUSTINE
Migrante ivoirienne(Français)
Nous ne recevons aucune aide, c'est pourquoi je vais lancer un appel à la communauté internationale, à ceux qui peuvent nous entendre là où ils sont et peuvent nous aider, nous sommes (elle se met à pleurer) Je veux sortir de ce pays, nous voulons quitter ce pays, ne nous abandonnez pas, s'il vous plaît, ayez pitié de nous, nous nous cachons et nous ne mangeons rien, nous n'avons pas d'argent pour manger. Nous sommes exploités parce que nous ne sommes pas des migrants légaux, j'ai trois enfants et nous venons de Côte d'Ivoire parce que nous sommes en guerre, je ne peux pas sortir même quand je suis malade."
Pour certains migrants, l'Algérie offre une sécurité et une stabilité relatives, et une destination alternative pour ceux qui ne peuvent se rendre en Europe. Mais ces dernières années, le nombre de personnes s'aventurant sur la voie dangereuse vers l'Europe de l'Afrique de l'Ouest a augmenté. Selon un rapport de Human Rights Watch publié le vendredi 9 décembre, plus de 1 400 migrants ont été expulsés d'Algérie ce mois-ci, l'une des plus grandes rafles de cette année.
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