L'Armée populaire de libération du Soudan a tenté de rassurer les citoyens sur le fait qu'il n'y aura pas de guerre dans le pays. Elle a réfuté le rapport émanant des États-Unis et des Nations unies selon lequel les soldats préparent une offensive majeure contre les civils dans les prochains jours. L'armée maintient qu'elle ne fera que répondre en situation de légitime défense, si ses positions sont attaquées. Mais on craint que les tensions ethniques ne se répandent dans tout le pays.
Les États-Unis et l'ONU ont accusé l'armée du Soudan du Sud de se préparer à une offensive dans l'État d'Équatoria-Central, pendant la saison sèche, une affirmation que l'armée a rejetée.
PAUL MALONG AWAN
Chef d'état-major
Armée populaire de libération du Soudan
"Ce dont on parle, c'est d'un génocide, ce que les gens disent à propos d'un génocide qui serait sur le point d'être commis n'est pas vrai, personne n'acceptera qu'un génocide ait lieu et d'en être responsable."
Cependant, on fait état d'affrontements ces derniers jours entre l'opposition et les forces gouvernementales. L'armée du Soudan du Sud accuse le groupe d'opposition de Riek Machar de lancer des attaques discontinues contre ses positions.
PAUL MALONG AWAN
Chef d'état-major
Armée populaire de libération du Soudan
"Nous en avons 55 en RDC qui ont été attaqués à Lasu, ils ont été combattus, une cinquantaine est allée en RDC"
L'accord de paix de 2015 exige que les forces d'opposition soient cantonnées en attendant la réintégration, mais les camps doivent encore être créés. L'organe de l'Union africaine, mandaté pour surveiller la mise en œuvre de l'accord de paix de 2015, affirme que dans les camps, les forces de l'opposition ont besoin d'argent, mais ces fonds ne sont pas actuellement disponibles.
AUGOSTINO NJOROGE
Vice-président
Commission mixte de suivi et d'évaluation
"Les exigences en matière de logistique comprennent le logement, l'alimentation sur le terrain, les communications, le transport, la santé, le bien-être et la sécurité. Il est très clair que le cantonnement exigera une vaste planification, coordination et coopération au sein des parties."
Selon l'organe de contrôle du cessez-le-feu, le manque de progrès dans la création de sites de cantonnement a rendu difficile le suivi des violations. D'ailleurs, l'ONU a averti qu'il pourrait y avoir des tensions croissantes et des violences ethniques au Soudan du Sud.
PATRICK OYET
Juba, Soudan du Sud
"Plus de 200 mille personnes se trouvent actuellement dans des abris temporaires, sous la protection de l'ONU au Soudan du Sud. Le gouvernement assure travailler du mieux qu'il le peut pour assurer le retour de la paix dans le pays et des personnes déplacées dans leur foyer. Mais cette opération coûtera cher et le gouvernement affirme ne pas avoir les fonds. Par conséquent, pour beaucoup ici, l'attente continue, en attendant l'amélioration de la situation sécuritaire."
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