Park se maintient à la présidence malgré les protestations
12-18-2016 21:41
Direction Séoul, la capitale sud-coréenne, où des dizaines de milliers de manifestants sont descendus samedi dans les rues pour la huitième semaine consécutive, poussant pour le changement et l'éviction permanente de la présidente sud-coréenne Park Geun-hye. Bien que Park ait été déchue de ses pouvoirs exécutifs substantiels, elle est autorisée à conserver le titre de présidente et continue à vivre à la Maison Bleue pendant que la Cour constitutionnelle délibère. Vendredi, l'équipe juridique de Park a indiqué que l'impeachment approuvé par le Parlement n'avait pas de base légale.
Les manifestants sud-coréens dans la capitale Séoul demandent la démission immédiate de la présidente Park Geun-hye.
Park se maintient à la présidence malgré les protestations
Park se maintient à la présidence malgré les protestations
KIM SUN-KYEONG
Manifestant anti-Park
" Le gouvvernement de cette présidente est contrôlé par ses relations qui ont le véritable pouvoir, donc le vide laissé par le départ de la présidence n'aura aucun impact. Et cela servira le pays si elle démissionne immédiatement."
Park est accusée de collusion avec une amie proche pour mettre la pression sur de grosses entreprises afin qu'elles versent des dizaines de millions de dollars à des fondations soutenant les initiatives présidentielles.
JACK BARTON
Séoul
Il y a un peu plus d'une semaine, une large majorité des parlementaires a voté la motion d'impeachment à l'encontre de Park. Et si cela se produit, cela fera d'elle la première dirigeante démocratiquement élue dans le pays à être éjectée du pouvoir.
La décision finale demeure dans les mains de la Cour constitutionnelle, qui a six mois pour statuer. Park a déclaré qu'elle ne partirait pas volontairement. Et ses avocats préparent une défense.
LEE JOONG-HWAN
Avocat de Park Geun-Hye
"Nous ne voyons aucune base à l'impeachment, et il devrait être rejeté. Nous allons révéler toutes nos découvertes."
Alors que les protestations et les affaires judiciaires se poursuivent, la Corée du sud va manquer de direction forte alors qu'elle affronte des défis économiques croissants. Il y a également une pression diplomatique concernant le programme de missiles nucléaires de la RPDC et de l'instabilité politique perçue à Pyongyang.
CHO HAN-BUM
Directeur, Conseil de recherche pour la politique de réunification
"Notre situation politique est également instable. Donc je pense que nous avons besoin d'au moins six mois pour qu'il y ait une nouvelle administration sud-coréenne. Et durant six mois, nous ne pouvons faire de grand changement politique."
Les derniers sondages montrent que 90% des Sud-coréens veulent que Park démissionne. Certains analystes et le dirigeant du principal parti d'opposition estiment que Park pourrait être déchue de ses fonctions dès février, et si cela se produit, cela entraînerait des élections anticipées d'ici avril.
>> Suivez toutes nos actualités sur notre page Facebook