Les réfugiés du camp de Hassam se rappellent leurs difficiles expériences

12-19-2016 09:25

Dans le nord de l'Irak, des milliers de survivants de la bataille contre le groupe armé État islamique dans la ville assiégée de Mossoul ont fui vers un camp de réfugiés. Un responsable du camp affirme que plusieurs réfugiés souffrent de traumatismes psychologiques, mais il n'y a que 12 psychologues disponibles pour les aider.
 
C'est humide, venteux et très froid. Mais les gens ici sont reconnaissants d'être en vie. Il s'agit du camp de réfugiés de Hassam, qui abrite des milliers de personnes qui ont fui les combats dans la région de Mossoul, entre l'armée irakienne et le groupe terroriste État islamique. Pendant plus de deux ans, ces gens vivaient sous le giron de Daech. Ils décrivent leur vie régie par de strictes principes religieux, des privations et une peur constante d'être tués à tout moment.
 
Mahmoud Ahmed était mécanicien à Mossoul. Les combattants de Daech l'ont accusé d'être un espion. Il a été emmené dans un centre du groupe terroriste et torturé pendant deux jours.

Les réfugiés du camp de Hassam se rappellent leurs difficiles expériences

Les réfugiés du camp de Hassam se rappellent leurs difficiles expériences

MAHMOUD AHMED
Mécanicien
 
''Un jour, ils sont venus avec des pinces et ont essayé de m'arracher les dents. Mais ils les ont juste cassées. Ils me demandaient tout le temps ce que je faisais. Je ne peux pas croire que je suis en vie."
 
Daech faisait régner la loi et l'ordre à Mossoul grâce à des menaces constantes d'exécutions publiques et d'amputations pour personnes accusées de vol, selon cet homme.
 
RÉFUGIÉ
 
"Au début, c'était très difficile de voir tous ces meurtres. Mais quand nous les voyons tous les jours, comme de voir une main se faire couper, cela devient normal."
 
Ceux qui s'occupent des réfugiés disent que beaucoup souffrent de traumatismes psychologiques, un résultat direct de la vie sous le contrôle de Daech.
 
SAIDIQ MUHAMED SALA
Directeur, camp de réfugiés de Hassam
 
''Ces gens ont été traumatisés. Donc, le problème ici est un problème psychologique. Ces personnes ont vu les effets de Daech, ces meurtres auront un effet à long terme sur la santé mentale des gens. Ici, les enfants jouent à tuer des figurines qu'ils ont faites avec de la boue.''
 
Pour ces milliers de personnes déplacées, il n'y a qu'environ 12 psychologues qui sont disponibles pour les aider.
 
TOBY MUSE
Camp de réfugiés de Hassam, Irak
 
"Il y a 9 mille histoires ici. Les souvenirs des vies vécues sous la loi brutale de Daech. Mais même ici, en toute sécurité, certains ne peuvent échapper à la terreur."
 
La femme qui se fait appeler Mère de Rahil a fui Mossoul il y a deux semaines. Elle nous raconte comment son gendre a été tué par Daech, abattu parce qu'il était policier. Il a été tué devant sa fille et son petit-fils. Lorsque nous l'interrogeons, son téléphone sonne. C'est sa fille et sa petite-fille toujours piégées à Mossoul. 

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Rédacteur:Jin Wensi |  Source:
CCTV.com
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