L'agriculture continue d'être au sommet de l'agenda de planification centrale de la Chine. Voyons comment la récente réforme du côté de l'offre a relancé l'agriculture dans le nord-est de la Chine.
En mars de cette année, la Chine a abandonné son programme d'entreposage du maïs, qui date depuis des décennies. À la place, le gouvernement subventionne les cultivateurs de maïs et laisse le marché fixer les prix... Cette mesure cible les habitudes agricoles invétérées, dans le cadre de la réforme nationale du côté de l'offre, pour améliorer l'efficacité agricole. Pour les cultivateurs de maïs, il s'agissait d'un effort massif pour commencer à effectuer certains changements.
Les réformes du côté de l'offre suscitent des changements dans l'agriculture
NIE ZHONGHAN
Cultivateur de maïs
"Nous avons planifié de convertir certains terrains où nous faisions pousser du maïs, en champs innondés où cultiver le riz. Mais les investissements à l'avance étaient trop lourds à supporter. Nous devions forer de nouveaux puits, niveler le terrain et construire des canaux."
Il n'est jamais aisé de commencer quelque chose de complètement nouveau. Comme de nombreux autres cultivateurs de maïs en Chine, les paysans du village de Xujia n'avaient ni le savoir-faire, ni les machines, ni de façon plus cruciale l'argent pour passer sur une surface arable de la culture du maïs à celle d'autres céréales à haute valeur ajoutée. Grâce au cultivateur Yu Huihuai, une célébrité locale qui a suivi la modernisation agricole, le plan est à présent faisable.
YU HUIHUAI
Cultivateur de maïs
"Tout d'abord, de nombreux cultivateurs de maïs avaient des doutes quant à la transformation de leur terrain en un autre type de champ. Puis, l'automne dernier lorsqu'ils ont vu que le prix du maïs a chuté de près de moitié, ils sont venus me voir pour que je les aide. Et c'est seulement en intégrant ces petits lopins de terre et en adoptant l'agriculture moderne que les paysans peuvent garantir leurs revenus."
GUAN YANG
District de Liaozhong
Province du Liaoning
"Pendant des années, l'offre de certains produits agricoles en Chine a échoué à s'adapter à la demande changeante. En effet, lorsque les prix de certaines cultures - comme celle du maïs - sont garantis, pourquoi les paysans risqueraient-ils de faire pousser d'autres produits qui ont des prix incertains ?''
Les derniers efforts du sommet de la réforme du côté de l'offre ont beaucoup aidé à atténuer les surplus de céréales, ainsi que la charge financière du gouvernement central, qui était obligé d'entreposer à haut coût les récoltes afin de soutenir les revenus des paysans. Et même si le revenu disponible par tête des paysans chinois s'est accru de près de 10% l'an dernier, l'écart est toujours élevé, comparé aux habitants des villes.
YU HUIHUAI
Village de Xujia
Province du Liaoning
"Certains paysans doivent changer leur mentalité par rapport aux prix garantis et aux subventions agricoles du gouvernement, et les règles de l'économie de marché devraient être également appliquées à l'agriculture."
La réforme du côté de l'offre dans l'agriculture a une fois de plus été mise en avant lors de la Conférence centrale sur le travail rural. Par ailleurs, la formation des paysans, les investissements dans les technologies et la modernisation des méthodes agricoles accélèreront aussi le rythme du changement.
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