L’immobilier s’emballe

12-29-2016 09:43

Dossier : BILAN: LA CHINE EN 2016

L'immobilier a sans aucun doute été cette année l'un des principaux sujets de conversation des citoyens chinois. Dans le cadre de notre série consacrée aux grands événements qui ont marqué la Chine en 2016, revenons sur la frénésie immobilière qui a touché les grandes villes de Chine.
 
134%, c'est la hausse des prix au mètre carré des logements à Shenzhen entre début 2015 et septembre 2016. Shanghai est gagnée par cette ruée immobilière en début d'année 2016.
 

L

L'immobilier s'emballe

AGENT IMMOBILIER
Shanghai
 
"Si l'acheteur est satisfait du logement à l'issue de la visite, il va décider de l'acheter immédiatement. Les logements se vendent très rapidement."
 
Beijing est contaminée après le Nouvel an chinois puis, le reste du pays suit. Au cours des 9 premiers mois de l'année 2016, les prix augmentent en moyenne de 24% dans les grandes villes de Chine.

La nervosité gagne tout le marché. D'un jour à l'autre, la situation peut changer du tout au tout. Même un contrat n'est plus une garantie.
 
ACHETEUSE
Shenzhen
 
"La valeur du logement a augmenté d'environ 5-600 mille yuans. Le vendeur m'a demandé de payer 300 mille en plus pour honorer la transaction."
 
Le taux de divorce bondit, les couples se séparant pour éviter de payer des taxes immobilières avant de se remarier. Et des agences immobilières sont accusées d'octroyer des facilités de paiement illégales aux acquéreurs non solvables.

Née de la politique de relance de septembre 2014, la ruée vers l'immobilier prend une ampleur inquiétante. A tel point qu'en mars 2016, les autorités de Shanghai et de Shenzhen adoptent des mesures destinées à la juguler. Elles seront bientôt suivies par d'autres villes et en septembre, ce sont une vingtaine de municipalités qui auront adopté des mesures similaires. Dès la fin du mois d'octobre, les prix se stabilisent. Mi-décembre, les autorités centrales annoncent la poursuite de l'assainissement du marché immobilier.
 
YANG WEIMIN
Directeur adjoint
Bureau du groupe dirigeant pour l'économie et les finances
 
"La conférence centrale sur le travail économique a souligné que les logements devaient être habités et pas servir à la spéculation."
 
Le déstockage dans les villes de troisième et quatrième rang reste lui aussi une priorité. Car déjà en 2013, les logements invendus se trouvaient à 70% dans ces villes. Fin 2015, les autorités centrales tirent la sonnette d'alarme.

Elles entendent faire d'une pierre deux coups : écouler les stocks d'invendus qui fragilisent les économies locales tout en attirant la population rurale dans les petites villes pour soulager des grandes villes déjà saturées. En raison du phénomène d'urbanisation, on estime en effet à 100 millions le nombre de ruraux qui vont s'installer dans les villes d'ici 2020.

Les gouvernements locaux multiplient alors les facilités d'achat : réduction de l'apport obligatoire, assouplissement des critères d'emprunt ou attribution de subventions. Pourtant, jusqu'ici, les ventes de logement restent mitigées.

Les petits centres urbains continuent de pâtir de leur manque d'attractivité par rapport aux mégalopoles. En fin de compte, le logement n'est pas le seul critère au choix d'un lieu où faire sa vie.
 
 

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Rédacteur:Jin Wensi |  Source:
CCTV.com
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